Après un travail de longue haleine consacré à l'installation et à l'occupation des lieux, le groupement Dywidag-Cosider-Trevi (G.D.C.T) lance les travaux de réalisation de la ligne Haï El Badr-El Harrach. Inscrite en deuxième phase, cette nouvelle ligne de 3,2 km de tunnel est dotée d'ouvrages d'art ainsi que d'ouvrages annexes nécessaires au fonctionnement du métro. Elle comprend quatre stations. Celles de Bachdjarah 1et 2. La troisième est implantée à proximité de la gare ferroviaire d'El Harrach, au sein même de l'ex-Enip, une entreprise dissoute qui, autrefois, était spécialisée dans la fabrication des engrais. L'emplacement de la quatrième station est fixé non loin du marché de viandes d'El Harrach. D'après les indications fournies par le directeur des travaux, les quatre stations sont séparées d'une distance comprise entre 500 et 800 mètres. « La phase d'installation et d'occupation des lieux a été consacrée aux études de sondage. Le temps mis pour l'installation dans les différents sites représente 20% du temps alloué à la réalisation. Ainsi, 70% de nos moyens sont déjà parqués dans les différents chantiers. Le groupement a déjà concrétisé la première phase. L'expérience acquise promet beaucoup de facilités au cours de la seconde phase, dont le délai est fixé à 32 mois », a déclaré le directeur des travaux. Avant de nous accorder une visite guidée sur les différents sites, celui-ci a tenu à expliquer qu'à mi-chemin, au niveau du pont reliant la station terminus de Haï El Badr et les ateliers du métro, la construction d'un ouvrage d'art est en cours. Long de 292 mètres, l'ouvrage détermine le tracé de la nouvelle ligne qui passera au milieu du complexe de tennis de Bachdjarah. « Un tunnel à ciel ouvert doté d'un système de soutènement auquel on attribue la désignation de ''faux tunnel'' dont la longueur est de 372 mètres, conduira à la station Bachdjarah1. Un autre tunnel la reliera à celle de Bachdjarah2. Après la troisième station qui sera connectée avec la gare pour offrir aux usagers la possibilité d'un transport multimodal, on débouche sur la station terminus », a expliqué le même cadre. Concernant cette dernière structure, notre interlocuteur a évoqué cependant quelques difficultés dûes à la nature du terrain. « Pour réaliser la station terminus d'El Harrach, des travaux souterrains sont programmés. Les terrains vaseux, allusion faite aux sols des abords immédiats de l'oued El Harrach, peuvent entraîner certaines difficultés. Néanmoins pour les surmonter, nous avons notre propre méthode qui nous permettra d'exécuter les travaux suivant les normes exigées par la concrétisation de la station terminus », a encore précisé cet interlocuteur. Au cours de la visite effectuée entre Bachdjarah et El Harrach, le directeur des travaux nous a fait part de certaines déviations de la circulation routière entre la cité Eucalyptus et la cité Bachdjarah à partir de la semaine prochaine. A cet effet, des panneaux de signalisation ont été mis en place par le groupement G.D.C.T. Des garde-corps ont été également installés à proximité des écoles pour protéger les écoliers. « Comme nous faisons partie d'un groupement, nous exécutons les travaux suivant les normes. Nous avons notre bureau de méthode et de planification nous permettant de ne rien laisser au hasard. Nous avons un savoir-faire qui nous est propre, mais à force de travailler avec les Allemands de Diwidag et les Italiens de Trevi, nous détenons une culture de travail qui nous permet de respecter les délais fixés, de mener les 1800 hommes et d'employer rationnellement les 140 unités composant le matériel mis en œuvre pour achever cette commodité publique tant attendue par les Algérois », a conclu le même directeur des travaux.