Projet n La ligne de métro Haï El-Badr (Kouba) à El-Harrach de 2,8 km est programmée pour achever le grand projet de transport ferroviaire. Quatre groupes internationaux ont soumis leurs offres. Il s'agit du français Razel qui s'est constitué en groupe avec Bilginger, le groupe Vinci, Andraude et enfin le groupe algéro-allemand du métro d'Alger. Au cours d'une conférence de presse hier, Issaâd Mahiedine, DG adjoint du groupe algéro-allemand, a déclaré que «le groupe est disposé à investir 30 millions d'euros supplémentaires pour renforcer son parc existant et pour l'extension de ce projet». Une phase importante du métro qui consiste à relier Haï El-Badr à El-Harrach permettra d'achever 4 stations (Bachdjarah 1 et 2, El-Harrach-Gare et centre et un viaduc de 252 m au-dessus de l'autoroute). Ce groupe mise ainsi sur son expérience et n'attend que le feu vert du ministère des transports pour achever cette deuxième tranche. Toutefois, il devra affronter des concurrents de taille qui, eux, ne lésinent pas sur les moyens financiers pour prendre le projet. Fort de sa réussite, le groupe algéro-allemand composé de l'allemand Dywidag et de Cosider et Infrafer vient d'achever la ligne El-Hamma à Haï El-Badr d'une longueur de 4,1 km en 38 mois. Une prouesse pour le directeur de Gaama pour qui le projet a été réalisé dans les délais fixés par la tutelle. Tous les travaux de génie civil ont été achevés le 30 juin passé, ce qui a permis d'avoir 4 stations qui seront opérationnelles dès 2008. Des moyens considérables ont été mis pour cette ligne où 1 700 travailleurs ont été mobilisés jour et nuit pour les travaux. Cependant, cette ligne n'a pas été réalisée dans de bonnes conditions. A en croire le responsable du groupe algéro-allemand, «des contraintes techniques dues aux travaux de déviation de Oued Kniss à la station des fusillés et aux difficultés d'approvisionnement du chantier ont causé des lenteurs». Ainsi, les responsables techniques du groupe ont affronté une géologie compliquée où il est difficile de faire face aux nappes d'eau souterraines. Malgré cela, le groupe algéro-allemand reste confiant pour l'achèvement à temps du métro d'Alger. En attendant, deux autres extensions sont au programme dans la finalisation du projet. Il s'agit de la ligne de la Grande-Poste à place des martyrs et celle de Haï El-Badr à Aïn Naâdja dont la distance de parcours est de 1,5 km chacune. Un métro doté de commodités l Il faut rappeler que le coût global du métro d'Alger est de 77 milliards de dinars dont 47 milliards consacrés uniquement à l'équipement. Le métro d'Alger permettra le déplacement de 41 000 voyageurs par an et sera ouvert de 5h à 23h. Des rames de conception moderne seront mises en service, rouleront à 70 km/h et seront dotées de toutes les commodités. Un complexe de maintenance réalisé à Bachdjarah est doté de garages de trains avec leurs machines à laver. Sonelgaz assurera pour sa part l'alimentation en tension électrique de 60 kv.