L'engagement des filles dans la création de microentreprises dans le cadre du dispositif de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (Ansej) a atteint, dans la wilaya de Tizi Ouzou, le taux de 13 % pour l'ensemble des activités créées. Ce qui fait dire au directeur de l'antenne locale de l'Ansej : « Aujourd'hui, les filles ne se contentent plus du secteur de la coiffure et de la confection et n'hésitent plus à explorer des créneaux autrefois réservés aux hommes, comme le secteur industriel et le bâtiment. » Sur un plan plus général, le traitement et le financement des dossiers d'investissement a généré plus de 3890 microentreprises avec 10 000 emplois créés depuis 1997. « Le taux le plus élevé au niveau national », soutient M. Zitoune qui précise qu'« en moyenne, nous enregistrons une création variant entre 60 et 80 activités économiques par mois, équivalant à 120 ou 160 emplois ». Pour l'année 2004 et sur les 28 demandes d'extension des microentreprises, 14 attestations de conformité ont été délivrées par l'Agence d'aide à l'emploi. « Un développement qui produira, à terme, la création de 110 postes d'emploi supplémentaires », nous précise-t-on. Un indice de l'engouement des jeunes pour cette formule de création d'emplois : l'antenne locale de l'Ansej a reçu depuis 1997 près de 14 900 dossiers. Ce qui représente un potentiel de 35 700 emplois à créer. Après traitement de ces dossiers qui ne dépasse pas quinze jours, 13 700 attestations d'éligibilité ont été délivrées aux jeunes promoteurs avec 32 700 postes d'emploi escomptés. 800 microentreprises ont été créées dans la commune de Tizi Ouzou, suivie par Draâ Ben Khedda, Larbaâ Nath Irathen et Azazga. Soulignant la viabilité des activités créées par les jeunes promoteurs, on nous indique que le remboursement des prêts bancaires a atteint le taux de 80%. « Les 20% restants demandent un rééchelonnement de leurs dettes. » Quant au fonds d'aide publique par lequel participe l'Ansej, « le remboursement s'est fait par 85 % des entreprises », précise notre interlocuteur. Les activités agricoles (élevages et exploitations diverses) arrivent après le secteur des services. L'industrie (transformation, production dans l'agroalimentaire) vient en troisième position. Précisons que depuis son installation en 1997, le dispositif a connu un réaménagement au début de 2004. Ainsi, le plafond de l'investissement a été revu à la hausse, atteignant 10 millions de dinars (il était de 4 millions de dinars). L'apport personnel du jeune promoteur est de 5% de l'investissement, si celui-ci est de moins de 2 millions de dinars. Si le projet dépasse les 2 millions de dinars, cette participation est de 10%. La possibilité d'extension des capacités de production de la microentreprise reste l'élément-clé de ce réaménagement.