Réunis jeudi à l'école Aïssat Idir d'Alger, les représentants des 48 wilayas du pays de la coordination nationale des adjoints de l'éducation, affiliée au SNTE, ont décidé, à l'unanimité, d'une grève nationale de 3 jours à partir du 20 octobre. Cette action risque d'être plus rude encore à digérer pour les pouvoirs publics du fait que la Coordination nationale des syndicats autonomes de la Fonction publique se réunira le 17 octobre afin de trancher sur la forme et la durée de l'action de protestation qu'elle compte mener. Ainsi, le spectre d'une grève générale dans le secteur de la Fonction publique menace de paralyser le pays et le mouvement syndical tend à durcir et à radicaliser ses actions. « Le recours à ce type d'actions et à la protesta reste l'ultime moyen pour nous syndicalistes d'imposer aux pouvoirs publics l'ouverture d'un dialogue véritable et d'une concertation sérieuse autour de la situation socioprofessionnelle des fonctionnaires qui vivent une situation des plus dramatiques », nous dira Mourad Fertaki, coordinateur national des adjoints de l'éducation, qui a présidé la réunion de jeudi. Les revendications portées par les syndicalistes gardent presque les mêmes termes pour toutes les organisations autonomes qui, depuis l'expérience engrangée à travers les actions de protestation menées depuis leur avènement et leur réussite, notamment l'année passée, avancent inéluctablement vers un regroupement syndical. M. Fertaki ajoute à ce titre que « ces organisations n'auront d'autre choix que d'unir leurs actions et d'aller vers une convergence qui constituera une force réelle à même de peser fortement et de faire aboutir toutes leurs revendications, en amenant les décideurs à s'asseoir autour de la même table et à rétablir ainsi, les canaux du dialogue aujourd'hui rompus ». En tout état de cause, les revendications autour des statuts, des salaires, de la classification, de la formation, du recrutement… resurgissent et les syndicalistes persistent et promettent d'agir avec plus de vigueur et de fermeté, et ce, dans le respect des lois de la République.