Le syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) a tenu hier une réunion à son siège, sis à l'école Aïssat-Idir place 1er-Mai. Une réunion qui a permis au secrétaire général et son staff de soutenir le mouvement de grève des praticiens de la santé et de revenir sur les quatre journées de grève observée du 31 janvier au 3 février. Un bilan jugé positif par les responsables de la SNTE. “Beaucoup a été dit sur ces quatre jours de grève ; des chiffres ont été avancés par-ci par-là en voulant déconsidérer les taux de suivi. Le ministère a même avancé le chiffre de 4%, chose que nous réfutons catégoriquement. Car, rien que pour les adjoints de l'éducation, ils étaient 40 000 à travers les wilayas de Bouira, Sétif et Constantine à suivre le mot d'ordre de grève. À Djelfa, par exemple, il y a eu un taux de plus de 90%. Mais globalement le taux était de 25%, le premier jour, avant d'atteindre les 67% au quatrième jour à travers le territoire national”, dira le secrétaire général Abdelkrim Boujenah. Ce dernier a tenu à dénoncer les entraves dont ils font l'objet dans le cadre de leur exercice syndical. “On restera toujours au service du secteur et de ses travailleurs et ce, en dépit des entraves dont nous faisons l'objet à travers notre exercice syndical qui sont anticonstitutionnelles. Même les directeurs de l'éducation ont été mobilisés par la tutelle pour casser notre droit à la grève.” Cela dit, le secrétaire général de la SNTE n'est pas allé avec le dos de la cuillère pour fustiger certains syndicats qui, selon lui, “sont mobilisés rien que pour casser la grève de la SNTE”. Allusion faite à un faux communiqué émanant d'une branche de la SNTE. C'est du faux et usage de faux, de la diffamation à notre encontre. L'affaire est d'ailleurs aujourd'hui entre les mains de la justice. M. Boudjenah a encore une fois exprimé le rejet du SNTE des décisions de la tripartite concernant l'annulation de la retraite anticipée, la limitation de l'âge de la retraite à 60 ans et le départ à la retraite après 25 années de travail pour les travailleurs de l'éducation. “Nous sommes attachés à nos revendications, car elles sont légitimes, raisonnables et concernent la dignité de l'enseignant. Nous voulons des résultats concrets et non des procès-verbaux de réunions”, a-t-il relevé. Enfin, M. Boujenah révélera que le conseil national de la SNTE tiendra la semaine prochaine une réunion extraordinaire afin de fixer les actions à suivre dont le retour à la grève. “Il y aura une réunion du conseil et il pourra opter pour un autre mouvement de grève.”