Evénement n Les adjoints de l'éducation nationale ont décidé d'entamer une grève nationale de trois jours à compter du 20 octobre. C'est ce qu'a annoncé, jeudi, le coordinateur national des adjoints d'éducation, Mourad Fertaki, lors d'une conférence de presse organisée à l'école primaire Aïssat-Idir à Alger. Selon lui, le ministère de l'éducation nationale a adopté sans scrupule le statut particulier et tout ce qu'il contient comme injustice sans daigner prendre en considération la moindre de nos doléances. «Toutes les actions pacifiques que nous avons entreprises depuis le mois d'octobre 2007 pour faire valoir nos droits, n'ont abouti à aucun résultat.» L'ensemble de la corporation des adjoints de l'éducation dénonce fermement la nouvelle décision émanant de la direction de la Fonction publique. Selon M. Fertaki, «elle n'est qu'un blocage supplémentaire dans la carrière de cette corporation». D'après la dernière correspondance de la direction générale de la Fonction publique destinée à la direction de l'éducation le 7 juillet 2008, il est précisé que «seuls les adjoints d'éducation ayant deux ans d'ancienneté et titulaires d'une licence peuvent accéder au poste de surveillent général». C'est pourquoi M. Fertaki lance un appel pressant au ministre de l'éducation nationale pour une éventuelle révision du statut particulier de l'adjoint de l'éducation, et demande une rencontre officielle avec lui pour débattre de la question. Il a souligné que nous ne ferons aucune concession sur nos revendications, à savoir la réhabilitation de tous les adjoints de l'éducation dans le corps pédagogique, la classification de tous les adjoints à la catégorie 10 au lieu de 8 ainsi que la restitution de notre droit à l'inscription sur la liste «d'aptitude au poste de surveillant général». «Les adjoints d'éducation qui sont au nombre de 40 000 dont 2,5% titulaires d'une licence, réclament leur réhabilitation au corps pédagogique. Pour étayer ces propos, l'orateur a fait remarquer que pour «le moment il y a un flou dans le statut de l'adjoint de l'éducation». Selon lui, dans l'avant-projet, il a été défini que l'adjoint occupe uniquement une tâche administrative, or, dira le conférencier, concrètement sur le terrain, l'adjoint d'éducation assure à la fois deux tâches : pédagogique et administrative. «Nous sommes des pédagogues, des agents de sécurité, des agents de l'administration. De son côté un adjoint d'éducation de la wilaya de Béjaïa dira que la grève devient une action incontournable. «Les adjoints de l'éducation sont victimes de ségrégation vu qu'ils sont classés à la catégorie 8 avec leur niveau de terminale alors que d'autres fonctionnaires du même secteur ayant le même niveau sont classés dans des catégories supérieurs.