Une nouvelle mission médicale chinoise est attendue en décembre prochain, nous a appris hier une source de la Direction de la Santé. La précédente équipe, qui avait exercé depuis deux ans dans les deux hôpitaux du Chef-lieu de wilaya, avait quitté la région en mai dernier, au terme de son contrat. Elle était constituée de trois chirurgiens et de trois gynécologues qui avaient, selon des spécialistes, renforcé les blocs opératoires des deux plus importants établissements hospitaliers publics de la région. Leur départ, de l'avis même de praticiens et responsables de la santé, a créé un vide difficile à combler, surtout au niveau du service de gynéco obstétrique de la maternité de l'hôpital de Chorfa. Celui-ci, pour rappel, reçoit les malades de tous le coins de la wilaya et même des localités limitrophes. On croit savoir que cette structure ne fonctionne actuellement qu'avec un personnel médical extrêmement limité qui ne peut faire face à la demande sans cesse croissante. Jusqu'à une date récente, il n'existait qu'un seul gynécologue en activité, auquel et venue se joindre depuis deux semaines, une femme spécialiste. Le problème est particulièrement ressenti dans le bloc d'accouchement et le suivi des patientes en permanence. Sur ce point, le Directeur de l'hôpital de Chorfa nous apprend que la garde médicale n'est assurée que 13 jours sur 30 du fait de la pénurie de gynécologues. « Pour cette raison, nous sommes obligés de transférer les patientes en dehors de la wilaya », nous a-t-il déclaré. Beaucoup de familles ont dû se plaindre de ce manque chronique qui représente, selon elles, un grand danger pour les femmes présentant un risque d'accouchement. En attendant l'arrivée probablement d'une nouvelle mission chinoise, les patientes et leurs proches tirent la sonnette d'alarme sur les conséquences nées de cette pénurie de gynécologiques dans cette grande agglomération.