Depuis quelques jours, les deux principaux hôpitaux de la région, ceux du chef-lieu de wilaya, se retrouvent sans praticiens spécialistes après le départ de la mission médicale chinoise. Celle-ci, dont le contrat est arrivé à terme le 1er janvier dernier, regagnera son pays aujourd'hui après avoir exercé pendant deux ans dans le secteur sanitaire de Chlef, au titre de la coopération algéro-chinoise dans le domaine de la santé. Les trois chirurgiens hommes et les trois gynécologues femmes de la mission activaient, respectivement, dans les hôpitaux d'Ouled Mohamed et de Chorfa, considérés comme les plus importants du centre-ouest du pays. Leur présence avait permis de faire fonctionner normalement les blocs opératoires et le service de gynéco-obstétrique, le seul dans le secteur public à travers la wilaya. Ils laissent ainsi un grand vide que les deux spécialistes algériens exerçant à plein temps et un autre conventionné ne peuvent combler à eux seuls. Les besoins du secteur sanitaire s'élèvent, selon son directeur M. Saïdani, à six chirurgiens et six gynécologues pour faire face à la demande sans cesse croissante. « Nous espérons que l'expérience de la coopération avec les Chinois sera renouvelée et qu'une autre équipe médicale sera de nouveau affectée à Chlef pour combler le manque constaté », nous a-t-il déclaré hier. Le directeur de la santé abonde dans le même sens affirmant que le ministère de tutelle a été saisi dans ce sens et souhaiterait qu'une solution soit trouvée rapidement à cette situation pour assurer un fonctionnement normal des établissements sanitaires. Le manque crucial de praticiens spécialistes se pose aussi pour les trois autres hôpitaux de Ténès, Chettia et Sobha, où les évacuations de malades graves se font automatiquement vers le chef-lieu de wilaya pour les mêmes raisons. Et comme tous les établissements sont confrontés aujourd'hui au même problème, le transfert des patients vers les hôpitaux d'Alger et d'Oran pourrait devenir une procédure incontournable et systématique dans la wilaya.