Les usagers des transports allant de la région nord de la wilaya vers Sétif-centre subissent, ces derniers temps, une misère sans limites à cause de la foule qui se déplace quotidiennement vers le chef-lieu de la wilaya, alors que les transporteurs sont dans l'impossibilité de répondre aux besoins de celle-ci. « Il est devenu impossible, ces derniers jours, d'avoir une place dans les bus allant de Bougaâ vers Sétif, pour rejoindre nos postes de travail » disent-ils. Un quadragénaire qui travaille à l'université Ferhat Abbès depuis des années témoigne à ce sujet : « Une vague importante de voyageurs se dirige dès les premières heures de la journée vers la gare routière pour aller à Sétif ; on est obligés de sortir à l'aube en espérant avoir la chance de trouver une place, même debout ». La situation devient de plus en plus compliquée, surtout cette semaine avec le retour des étudiants à la faculté, (ce qui a augmenté la pression sur les bus), faisant dire à ce maçon : « Aller vers Sétif est devenu vraiment un cauchemar », on galère pour aller travailler, à l'aller comme au retour ; cette situation a encouragé les fraudeurs et autres clandestins, qui sucent notre sang. On est obligés de payer 100 à 150DA la place pour l'aller, et vice versa. Faites un petit calcul, on doit dépenser au moins 200 DA au minimum par jour pour le transport seul, et ce n'est pas juste ! » De leur côté, les transporteurs privés, possédant pour la majorité des bus de type Toyota de 30 places,se considèrent, eux aussi, comme victimes de cette situation. « A La rentré universitaire, des centaines, si ce n'est des milliers d'étudiants font le trajet pour les inscriptions, ce qui a créé un déficit et des désagréments pour nous comme pour les usagers permanents de la ligne Sétif-Bougaâ », feront-ils remarquer. En attendant une prise en charge des voyageurs, les employés, ainsi que tous les usagers des transports restent une cible sûre pour les opportunistes de tout acabit.