Devant cette situation alarmante, le G7 a convenu d'une « action urgente et exceptionnelle » afin de stabiliser les marchés et restaurer le flot du crédit pour soutenir la croissance économique mondiale. Après un vendredi noir qui a vu les places financières mondiales s'effondrer, les grands argentiers du G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) se sont engagés avant-hier, dans un plan en cinq points, « à empêcher toute faillite de banque importante ». Mais s'il faudra attendre l'ouverture des Bourses européennes, ce lundi, pour savoir si les marchés répondent positivement au « plan d'action » adopté, les Bourses qui ont ouvert hier continuent à s'effondrer, à l'instar de la Bourse saoudienne, considérée comme la plus importante du monde arabe, et qui a ouvert hier par une baisse de 7%. Devant une situation alarmante et dont la peur crée « un cercle vicieux infernal sur les marchés », pour reprendre un analyste, le G7 a convenu d'une « action urgente et exceptionnelle » afin de stabiliser les marchés et restaurer le flot du crédit pour soutenir la croissance économique mondiale. A ce titre, le plan d'action du G7 estime nécessaire de prendre des mesures décisives et d'utiliser tous les outils à sa disposition pour soutenir les institutions financières d'importance systémique et empêcher qu'elles fassent faillite. Des mesures à prendre aussi pour débloquer le crédit et les marchés monétaires et pour assurer que les banques et les institutions financières aient un accès large aux liquidités et aux capitaux. Des banques et autres intermédiaires financiers qui puissent, « quand c'est nécessaire », lever des capitaux de sources publiques comme privées en des montants suffisants pour restaurer la confiance et leur permettre de continuer à prêter aux ménages et aux entreprises. Le plan du G7 stipule, en outre, que les programmes nationaux respectifs de garantie des dépôts bancaires soient « robustes et cohérents », de manière à ce que les petits déposants puissent continuer à avoir confiance quant à la sécurité de leurs dépôts. En dernier ressort, le G7 dit prendre des décisions, « lorsque c'est approprié », pour relancer le marché secondaire de la dette hypothécaire et d'autres actifs titrisés, tout en estimant que « des évaluations précises, une information transparente sur ces actifs et la mise en œuvre cohérente de normes comptables de haute qualité sont nécessaires ».Pour le G7, qui soutient au passage « le rôle déterminant joué par le FMI pour aider les pays affectés par ces turbulences », ces actions doivent être prises de manière à protéger le contribuable et à empêcher des effets potentiellement dommageables sur d'autres pays. Et d'ajouter que « les outils de politique macroéconomique quand cela est nécessaire et adéquat seront utilisés. Nous allons accélérer la mise en œuvre complète des recommandations du Forum de stabilité financière et nous avons pleinement conscience du besoin pressant d'une réforme du système financier. Nous allons continuer à renforcer notre coopération et travailler avec d'autres pour accomplir ce plan ». Enfin, le G7, pour qui une réforme du système financier se fait de plus en plus pressante, dit « accélérer la mise en œuvre complète » des recommandations du Forum de stabilité financière. Par ailleurs, une réunion de l'eurogroupe est prévue pour aujourd'hui à Paris pour définir « un plan d'action de la zone euro et de la Banque centrale européenne ». Un plan qui pourrait étudier « une entrée plus importante des Etats européens dans le capital des banques », mais qui n'est « pas nécessaire » actuellement en France, selon la ministre française de l'Economie.Devant cette fébrilité qui s'empare du monde développé, la Banque mondiale (BM), par le biais de son directeur exécutif, Michael John Hofmann, a appelé les pays industrialisés à ne pas seulement « s'occuper d'eux-mêmes » face à la crise financière mondiale et à ne pas oublier l'Afrique. Un continent qui ne représente que moins de 1% du commerce mondial, mais dont la crise risque d'entraîner un ralentissement de la croissance à plus long terme, estime-t-on. Agences, M. M.