La semaine culturelle de Tamanrasset à Mila (du 9 au 12 de ce mois) est une première dans les annales des événements culturels qu'a eu à abriter l'antique Milev. Lancée autour du slogan « Aimer le nouveau sans délaisser l'ancien », la manifestation, symbolisée par une « imposante kheïma », majestueusement dressée au fronton de la maison de la culture de Mila, en guise de cellule d'accueil du public et de dégustation du délicieux thé tamanrasseti, a drainé une délégation de 63 membres, venue de l'immense plateau de l'Ahaggar décliner les multiples facettes des arts traditionnels, culinaires et artistiques que recèle ce prestigieux parc national. Une carte de visite d'une richesse incommensurable est proposée aux amoureux de la richesse et la diversité culturelle du grand Sud algérien, à l'exemple d'une somptueuse exposition-photos sur les us et les coutumes, les productions artisanales, les mariages, les sites touristiques et les vestiges envoûtants de l'Ahaggar. Rayonnante et ensorcelante aura été la prestation riche en couleurs et en émotions de la troupe « Takouda Aghar » dans la soirée de vendredi dernier, alors que ferkat « El Baroud », programmée pour la soirée de samedi, a tout autant subjugué, sinon charmé le public milevien. Lequel public a été d'emblée conquis par le somptueux lyrisme des chants et danses terguis, en passant par les percussions chatoyantes de l'imzad (genre de violon monocorde), mais donnant plusieurs gammes. « Cet instrument, classé par l'Unesco parmi les premiers au monde et auquel on attribue des vertus apaisantes sur l'anxiété et la nervosité, est, a expliqué Mahieddine Benmohamed, directeur de la culture de Tamanrasset, en raison de certaines croyances, manipulé uniquement par les femmes ». Les organisateurs promettent d'autres sensations et d'autres envolées lyriques avec ferkat « Tindi » (allusion faite à l'instrument atypique qui porte le même nom), une troupe donc exclusivement féminine qui donnera libre cours à un label de mélodies rythmées d'inspiration poétique. « Afin de faire découvrir cet inégalable réservoir tergui, nous nous basons sur la présentation et la révélation de notre patrimoine matériel (expositions, photos, etc.) et immatériel (poésie, folklore, danses et chants), a noté M.Benmohamed. A accompagné cette manifestation culturelle l'Office du parc national de l'Ahaggar (OPNA), qui s'occupe de la préservation de l'environnement et du parc national de l'Ahaggar avec tout ce que cet extraordinaire gisement patrimonial comporte comme faune et flore.