Décidément, le développement dans la cité des « Deux frères » peine à prendre son essor. Pratiquement, tous les projets entamés dans le cadre de l'aménagement urbain ont subi un arrêt brusque dont les raisons demeurent absconses. Les informations que nous avons pu recueillir concernant cette interruption inopinée des travaux révèlent le manque de moyens financiers. A commencer par « Oued Ghazouana » : le projet d'aménagement de oued Ghazouana, qui constitue le point noir de la ville et que certains qualifient de « projet du siècle », est à l'arrêt. Confiés à la Sogerwit, les travaux de curage réalisés jusqu'à présent ont concerné l'élargissement et l'approfondissement du lit de l'oued sur une distance d'environ 200 mètres. Aussi, il semblerait que les travaux d'assainissement réalisés sur la rivière ne portent pas sur l'extrémité où la stagnation des eaux usées s'est transformée en un énorme étang. Le fameux boulevard des 16 mètres qui traverse le quartier « Les Sables » connaît le même sort. Les travaux d'aménagement on été limités à la pose du carrelage sur les trottoirs alors que l'état déplorable de la chaussée reste inchangé : les nids de poule qui pullulaient déjà depuis longtemps se sont transformés par endroit en cratères. « Quand on assistait à une armada de techniciens, architectes, entrepreneurs… qui arpentait le boulevard, décamètre et croquis en mains, on pensait qu'on allait avoir l'un des plus beaux boulevards de la ville, malheureusement l'aménagement a été réduit à la pose du carrelage sur les trottoirs », s'indigne un citoyen. D'ailleurs, même les automobilistes évitent d'emprunter cette route à cause de l'état piteux de la chaussée. Les artères du centre-ville non plus n'ont pas échappé à la prolifération des nids de poule, suite aux travaux de rénovation du réseau d'assainissement. Quant aux travaux d'aménagement et de réhabilitation entrepris au niveau de la cité des « 320 Logements », ils accusent un retard indéniable.