Et ce n'est qu'en rappelant les projets économiques d'envergure réalisés dans sa wilaya natale qu'il quittera des yeux son discours écrit pour rappeler à l'auditoire, d'une voix parfois à peine audible : « Aujourd'hui, nous sommes dans une embellie financière qui nous met peut-être dans une situation confortable, mais si le prix du baril du pétrole venait à baisser, nous vivrions une crise que nous ne souhaitons pas et à ce moment-là, il sera demandé à chacun d'entre nous de retrousser ses manches ! » Les propos étaient proférés avec un ton plutôt préventif que menaçant. Tlemcen De notre bureau Passé le bain de foule de la première journée et un accueil triomphal (des citoyens, des écoliers, des scouts, des ouvriers et des fonctionnaires « réquisitionnés » et « convoyés » par autobus des communes et des administrations des daïras de la wilaya et des adhérents de coordination du soutien au programme du président de la République qui ont sauvé la face), le chef de l'Etat – qui avait accueilli la veille à la résidence de la wilaya Ahmed Ben Bella et les membres du comité des sages de l'Union africaine, invités à Maghnia – avait repris sa tournée d'inaugurations de plusieurs projets et à poser la première pierre pour d'autres (le centre anticancéreux, le plateau de Lalla Setti, entre autres…). Le président de la République, faisant l'éloge de Tlemcen, une ville millénaire, avait rappelé que la cité des Zianides sera la capitale islamique en 2011. La visite, qui s'est caractérisée par un déploiement sécuritaire impressionnant, a permis quand même de prendre connaissance d'un vaste programme de développement local, réalisé en un temps record dans sa grande partie, particulièrement au chef-lieu de wilaya.