Parmi les 159 présumées coupables d'avoir participé aux émeutes qui ont éclaté à Oran au lendemain de l'annonce de la relégation en 2e division du club phare de la capitale de l'Ouest, le MCO, 69 personnes se sont relayées hier au prétoire du tribunal correctionnel de Seddikia sous les principaux chefs d'accusation de troubles à l'ordre public, destruction de biens de l'Etat et coups et blessures volontaires. La partie civile était représentée par 800 victimes, entre représentants des banques, propriétaires des établissements de commerce, des particuliers dont les maisons ou/et voitures ont été saccagées, ainsi que par 30 policiers ayant été blessés lors de ces émeutes. Les mis en cause ont nié les griefs retenus contre eux en argumentant leurs déclarations par le fait qu'ils « étaient absents sur les lieux touchés par les actes de vandalisme ». Certains ont déclaré « avoir été interpellés à leur propre domicile par les forces de l'ordre ». Le représentant du ministère public a mis en évidence la gravité des faits et l'énorme préjudice financier causé par ces troubles. Il a conclu son réquisitoire en requérant une peine de 3 ans de prison ferme pour chacun des présumés accusés. Les avocats de la défense ont plaidé non coupables et ont demandé l'acquittement en faveur de leurs mandants au bénéfice du doute. A l'heure où nous mettons sous presse, les délibérations se poursuivent toujours et le verdict n'est pas encore tombé. Notons que sur les 69 personnes impliquées dans cette affaire, 10 ont été placées sous contrôle judiciaire après enquête judiciaire. Il importe de rappeler que 90 autres personnes impliquées dans ces émeutes, sur les 159, comparaîtront lundi prochain devant ce même tribunal.