A quelques jours seulement de la tenue des 5es assises du Congrès mondial amazigh (CMA) prévues du 30 octobre au 2 novembre prochain, des rebondissements surviennent de nouveau sur le choix du lieu devant abriter cette rencontre. Pour rappel, les partisans de l'actuel président de cette organisation non gouvernementale, Belkacem Lounes, maintiennent l'organisation de ce congrès à Meknes, alors que ceux de son vice-président, le Marocain Rachid Raha, ne voient pas les choses sous cet angle puisqu'ils reviennent à la charge pour réitérer leur position quant à l'organisation de ce rendez-vous à Tizi Ouzou. Ils ont apparemment tranché définitivement la question. D'ailleurs, selon le comité de préparation des travaux de ce congrès à Tizi Ouzou, cette décision a été prise le week-end dernier à Agadir, au Maroc, à l'issue d'une réunion tenue à l'initiative de deux associations marocaines qui ont tenté une médiation entre les deux parties. « Cette rencontre vise à amener le Congrès mondial amazigh au plus haut niveau des aspirations des amazigh et déterminer les modalités de travail de cet organisme sur la base de la fraternité et de la consultation », lit-on dans le communiqué du comité préparatoire des 5es assises du CMA à Tizi Ouzou, qui confirme la tenue du rendez-vous de cette ONG en Kabylie. Pour sa part, Belkacem Lounes, qui a qualifié ses opposants de « groupe minoritaire », estime que le « vrai » congrès aura lieu à Meknes. « Sur le plan légal, légitime et juridique, il n'y a aucune contestation possible. C'est le bureau qui décide de l'organisation du congrès. Notre ONG est une organisation bien structurée. Elle n'est pas comme les archs ou bien un autre mouvement. Il n'y aura pas de CMA bis. Il faut que les choses se fassent de manière légale », avait-il déclaré récemment au cours d'une conférence de presse tenue à Tizi Ouzou, où il a également souligné que « le groupe de Raha n'a aucune légitimité pour organiser les 5es assises ». « Sur le plan légal et juridique, il n'y a aucune contestation possible. C'est le bureau qui décide de l'organisation du congrès », avait-il affirmé. Enfin, au rythme où vont les dissensions dans les rangs de cette ONG, l'on assistera, à coup sûr, à deux congrès du CMA.