Par la voix de leur association, l'ANAT (Association Algérienne des Agences de Voyages et du Tourisme), une quarantaine d'exploitants des agences de voyages et du tourisme, réunis à Oran, contestent le projet d'augmentation de la garantie financière des ATV. « C'est une façon de nous pousser à mettre la clé sous le paillasson. Nous refusons de mettre encore de l'argent de notre poche sans contrepartie. » Sachant que toutes les professions réglementées se doivent d'être protégées et contrôlées pour le respect de la corporation et surtout pour le bien-être des bénéficiaires des prestations de services, ils exigent désormais l'obligation, à tous clients pour se protéger, d'une assurance voyage ainsi que la délivrance par les Agences d'un contrat pour toute transaction commerciale dans ce domaine. A partir de cette semaine, ces gérants de AVT vont, sous l'égide de leur association et leur fédération nationale, saisir officiellement le ministère de tutelle pour revenir sur sa décision et annuler purement le projet concernant l'augmentation de cette garantie qui, de 200 000 dinars, passera à 3 millions de dinars. Si les participants à cette rencontre régionale, qui a eu pour cadre la salle des conférences de l'hôtel « Timgad », ont jugé que le montant projeté est disproportionné et injustifié, ils rappellent que déjà les 200 000 dinars exigés comme dépôt de garantie financière lors de l'ouverture d'une agence de voyages ou de tourisme sont bloqués au niveau des banques. Depuis 14 ans, ont-ils souligné, aucun d'eux n'a été à ce jour remboursé par cette garantie financière. Le président de l'ANAT, M. Lahouari Benali, suggère, en sa qualité de premier responsable de l'association, des mesures à l'encontre de tout contrevenant qui n'aura pas respecté le contrat de voyage et ou ayant fait l'objet d'une plainte. Ces mesures, en plus financières, peuvent entraîner le retrait de la licence d'exploitation.