Le scrutin ordinal pour le renouvellement partiel du conseil régional des médecins de la circonscription de Constantine, englobant les wilayas d'Oum El Bouaghi, Jijel et Mila, et qui s'est déroulé ce jeudi, au siège du Conseil de l'ordre, s'est soldé par un taux de participation de 10 %. Un taux très faible, auquel ne s'attendaient pas les organisateurs, bien que le même résultat ait été enregistré au niveau national, et même à un degré moindre de différence d'une wilaya à une autre. Rachid Lazaâr, président de la commission régionale d'organisation des élections, affirme que sur les 4 171 médecins inscrits au niveau des 4 wilayas, 354 uniquement ont donné leurs voix. Toujours est-il que ces élections ont été boudées par la quasi-totalité des médecins, et même par certains candidats, ajoute R. Lazaâr, qui se sont abstenus. Quoi qu'il en soit, 18 postes devaient être renouvelés, et 29 médecins se sont portés candidats dont 4 ont été écartés car n'étant pas à jour dans leurs cotisations annuelles. En tout état de cause, ces élections ont été organisées dans un climat quelque peu délétère, entre trois associations professionnelles : la société algérienne de cardiologie (SAC), l'association des internistes et diabétologues libéraux (AIDL), celle des praticiens privés de Constantine (APPC) et le Conseil régional de l'ordre des médecins. Lesdites associations ont demandé « le report du suffrage et sa re-programmation par l'application des procédures habituelles ». Certains ont carrément appelé au boycott, avançant le motif de « non-transparence des élections ». A ce sujet, le président de la commission déplore que « certains de ses collègues profèrent des mensonges à tort et à travers, alors que le corps électoral pour les 12 conseils régionaux, y compris celui de Constantine, a été appelé par le Conseil national de déontologie médicale ».