Jeudi et vendredi derniers, c'était la waâda. A la mi-octobre de chaque année, deux jours sont traditionnellement consacrés à la célébration et aux festivités à la mémoire et en l'honneur de Sidi Ahmed el-Mejdoub, saint patron de toute la région de Asla, une localité située à une cinquantaine de km de Naâma. Pour l'accueil, les organisateurs se sont mobilisés pour garantir le gîte et le couvert, en dressant plusieurs tentes pour une fête aux réjouissances collectives sans pareil. La fantasia, source de plaisir et d'admiration, a occupé une place centrale. Pour cette pratique ludique et sportive, les groupes de cavaliers de plusieurs tribus sont venus de plusieurs régions malgré les récentes difficultés climatiques. Ces derniers, nantis d'une prodigieuse maîtrise du cheval, avaient fait sensation sur le public. Une manifestation humble et conviviale où rien ne semble avoir altéré les mœurs, les traditions et les couleurs locales de cette charmante petite localité. Assurément, cette waâda a été un moment de rencontre mais aussi d'évasion, le temps d'un week-end, pour des milliers de personnes venues seules ou en famille, de toutes parts.