Une rencontre a été organisée, jeudi dernier, par l'Union Nationale des Zaouïas Algériennes (UNZA), en l'honneur et à la mémoire de Sidi Ahmed Mejdoub, saint patron connu et reconnu dans toute la région. Le coup d'envoi de ce colloque a été donné à la maison de la culture par le wali, en présence d'invités d'une douzaine de confréries venues de différentes wilayas. Le docteur Mahmoud Omar Chaâlal, président de l'UNZA, dira en préambule que « l'UNZA, au rôle unificateur, se définit comme une organisation destinée à maintenir et développer notre patrimoine socio-spirituel » et que le rôle des zaouïas est d'appartenir à la mémoire collective. Son intervention a été suivie de plusieurs communications riches d'enseignements sur l'Islam et sur la doctrine « soufie », par des « chouyoukh » et gens du culte de différentes régions du pays. Pour sa part, l'écrivain Benamara Khelifa, spécialiste en ce domaine et auteur de plusieurs ouvrages, notamment « La saga des Boubekria », « Maraboutisme, Saints et Charisme », « Algérie, regards croisés », a tenté, par son intervention, de définir les origines des zaouïas ainsi que les liens des voies du soufisme, pour aborder enfin une large biographie de Sidi Ahmed Mejdoub. Créée en 2003, l'UNZA compte moderniser totalement les zaouïas avec un statut pour les enseignants coraniques (talebs) et d'octroyer des bourses d'études à leurs étudiants. D'autre part, celle-ci a introduit un dossier auprès du gouvernement pour la création, au niveau de chaque commune, d'un nouveau type d'école intitulée « Dar el Coraâne », destinée aux enfants et adolescents. L'Union projette d'organiser, en 2009, un colloque international à caractère purement scientifique consacré exclusivement à Sidi Abdelkader Djilani. Il est à noter aussi que c'est pour la première fois que les villes de Naâma et de Asla (lieu du mausolée de Sidi Ahmed Mejdoub) ont eu le privilège de recevoir autant de représentants des zaouïas du pays.