Pour parer aux difficultés d'approvisionnement en produits alimentaires, l'APC d'El Harrach vient d'allouer le montant d'un milliard et sept cents millions de centimes afin d'achever les opérations de réhabilitation du marché Djelmati au centre-ville. Cet espace de commerce avait été fermé plusieurs fois à cause du son délabrement. Nombreux travaux de réfection ont été effectués à partir de 1989 sans pour autant pouvoir contrecarrer les défaillances répétitives. Selon le P/APC, le marché a été inscrit parmi les grandes surfaces économiques dans la circonscription administrative d'El Harrach nécessitant de sérieuses opérations de réhabilitation. A partir de mars 2007, le rythme de l'opération s'est vu, selon la même source, accélérer dans le contexte de la grande campagne nationale visant l'assainissement des marchés. Etant au centre de la ville, les commerçants chassés de leurs locaux pour travaux ont opté pour le marché de Boumati, situé tout près. Ce dernier, connu pour son désordre et ses multiples pratiques contraires à la réglementation, a contraint plusieurs commerçants à changer de vocation en attendant l'achèvement des opérations de réhabilitation. A l'occasion du mois sacré du Ramadhan, les stands déjà réorganisés avaient été ouverts à la clientèle fidèle à cet endroit constituant une partie de la mémoire citadine collective des Harrachis. Les marchands rencontrés sont toutefois optimistes. « On y étalera nos marchandises dans de meilleures conditions d'hygiène et de sécurité », avance un boucher conscient des risques que représentait ce marché auparavant. A présent, les consommateurs préfèrent faire leurs emplettes au marché de Boumati. « La fidélité entre les marchands et leurs clients est là malgré tout », dira un agent de sécurité au marché Djelmati. A la lumière de la nouvelle réglementation des marchés couverts, les 72 commerçants de Djelmati seront tenus de payer 15 000 DA chacun pour 100 m2. Ils seront également passibles d'amendes en cas de contraventions relatives à la facturation, à l'hygiène du local ou autres pratiques en contradiction avec le code de commerce.