A la sortie-est de la ville de Bouira, sur le pont de Oued Edhous, des jeunes habitant le quartier Ouled Bouchia, à défaut d'un espace de jeux, n'ont pas trouvé mieux pour se défouler que de se rabattre sur la chaussée de l'autoroute et s'adonner à leur sport favori : le football. Un constat déplorable, car c'est-là un danger permanent qui guette ces bambins. En effet, il n'est un secret pour personne que le fait de jouer au bord d'une route, de surcroît de grande circulation, constitue un très grand danger. Cependant, si on recherche la raison de cette « inconscience », nous nous trouvons devant le fait accompli d'une ville (Bouira) dépourvue d'infrastructures sportives. Un fait avéré au demeurant, car au niveau du chef-lieu de wilaya, les stades combinés restent insuffisants et loin de pouvoir contenir le nombre impressionnant de jeunes et moins jeunes pratiquant les différentes disciplines sportives. Le stade Bourouba situé au centre-ville ne pourra pas accueillir toutes les équipes de Bouira. Plusieurs quartiers implantés à la périphérie de la ville accusent donc un manque criant en matière d'infrastructures sportives. A l'image de ceux de Ras Bouira, qui compte un nombre important de jeunes sportifs. Des centaines d'entre ces derniers continuent de parcourir de longues distances pour aller faire du sport. Une situation qui ne doit aucunement laisser indifférents les responsables locaux ; ceux-là mêmes qui doivent impérativement conjuguer tous les efforts pour reconsidérer ce secteur (le sport) et par là éviter les dérapages dont les conséquences ne seront que regrettables.