La Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem) a saisi l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de l'alimentation, célébrée le 16 octobre, pour interpeller les pouvoirs publics sur la gravité du problème de malnutrition en Algérie. Se référant à l'enquête diligentée en 2006 par le ministère de la Santé et l'Unicef, la Forem révèle qu'environ un enfant de moins de cinq ans sur cinq (18%) présente une malnutrition, soit un chiffre absolu de près de 600 000 enfants, dont 150 000 présentent une forme aiguë sévère de malnutrition, c'est-à-dire en danger de mort. L'organisation de Mostéfa Khiati ajoute que 50 000 nouveau-nés naissent avec un poids inférieur aux normes et qui vont nécessiter des soins mais également le recours fréquent aux médecins étant donné leur fragilité particulière. Analysant ce constat, la Forem indique que la malnutrition paraît être liée dans notre pays à deux facteurs souvent associés : une pauvreté structurelle et/ou une absence d'éducation sanitaire. On estime, en effet, qu'une famille sur 5 (1,2 million de ménages) n'arrive pas à disposer de sa ration calorique journalière.Il existe, par ailleurs, une tendance à une alimentation déséquilibrée, donc à la malnutrition, dans de nombreuses familles pouvant pourtant assurer leurs besoins alimentaires. Cette situation témoigne de la faiblesse de l'éducation sanitaire et du peu d'intérêt accordé par les médias aux problèmes de la rationalisation de l'alimentation. En guise de solution, la Forem souligne que la mise en place d'un observatoire national sur la malnutrition apparaît comme une mesure importante sur le plan de l'évaluation et du suivi de la population. Pour la Forem, la prise en charge du problème de la malnutrition est multisectorielle et ne dépend pas uniquement du département de la Santé.