Le service d'état civil est en passe de devenir une véritable tare dans cette ville où pour retirer un extrait de naissance ou un quelconque autre document il faut se lever très tôt et s'armer de patience et de courage pour affronter la longue file d'attente qui se forme, quotidiennement, devant le siége du service en question. Chaque matin, et à longueur d'année, le spectacle des bousculade et autres vociférations demeure le même à la rue Djennouhat Bachir, en plein centre-ville. Des dizaines de personnes, femmes et hommes, viennent s'aligner en ordre, pour ensuite créer le désordre afin de gagner la place de ceux qui auront eu la chance d'accéder à l'intérieur pour retirer le précieux document. Dès l'ouverture du service, une impressionnante vague humaine se jette, dans un désordre inouï, à l'intérieur, pour faire face à des agents, visiblement déjà excédés par la charge de travail qui les attend. Cette situation est devenue la principale attraction pour les citoyens de cette ville, qui sont rebutés par la seule idée de s'approcher de l'état civil pour y retirer un document. Les différentes solutions imaginées afin de mettre un terme à cette anarchie ont toujours rapidement trouvé leurs limites, laissant les responsables concernés face à une situation bien difficile à gérer. Les naissances ayant eu lieu dans les différentes communes, mais enregistrées à la maternité de l'hôpital, puis transcrites sur les registres d'état civil de cette ville, sont évoquées comme étant la cause principale de cette situation. Dans ce contexte, certains préconisent la création d'annexes urbaines au lieu de continuer, nous dit-on, à gérer des délégations rurales vidées de leur population. Interrogé à ce sujet, le P/APC s'est déclaré conscient de ce problème, déplorant, dans le même sillage, le déficit en agents, constaté au niveau de ce service, qui connaît, selon les mêmes propos, de grandes difficultés lors de certaines périodes de forte demande de documents d'état civil. Notre interlocuteur a, toutefois, indiqué que les autorités communales comptent sur le nouveau siège de l'APC, en phase d'achèvement, pour trouver une solution sérieuse à ce problème.