C'est le black-out total après la saisie à l'imprimerie avant même sa parution du nouvel ouvrage intitulé Journal d'un homme libre du journaliste et auteur Mohamed Benchicou (ex-directeur du journal Le Matin). Notre collaborateur du bureau de Blida s'est rendu hier après-midi à l'imprimerie Mauguin, où le fait du prince a été commis par des policiers qui ont saisi le manuscrit et intimé la suspension de son éventuelle impression sous prétexte que le certificat de dépôt légal était faux alors que le livre saisi a souscrit à toutes les procédures réglementaires en vigueur, selon Mohamed Benchicou, et ce, pour s'enquérir quant à cette censure. Notre journaliste nous rapportera que, d'après le préposé de la réception, Mme Chantal Lefèbvre, directrice de cette imprimerie, ne pouvait le recevoir car elle était en réunion et que personne n'était disponible pour se prononcer à propos de cette désormais « affaire ». Et qu'il fallait rédiger une demande mentionnant les questions et attendre la réponse. Cette demande a été formulée à cet effet. Joint par téléphone, le directeur général de la Bibliothèque nationale, Amine Zaoui, ayant certifié le dépôt légal et le numéro ISBN du livre Journal d'un homme libre de Mohamed Benchicou et transmis la fiche technique de l'ouvrage pour impression – qui par la suite se rétractera à travers une correspondance à la directrice de l'imprimerie Mauguin de Blida dont la teneur portait sur l'annulation du dépôt légal renfermant une erreur – nous demandera de le rappeler plus tard pour une déclaration concernant cette contradiction « livresque ». Cependant, rappelé à maintes reprises, le téléphone portable du directeur de la BN ne répondait pas. Mohamed Benchicou, commentant ce mutisme assourdissant, nous déclarera : « Ce silence et cet embarras montrent que l'acte est démesurément injustifié. Il n'y a absolument rien à dire ! Ce silence embarrasse et valide l'acte bananier qui vient d'être commis. Je crois que c'est le moment pour les créateurs, écrivains, artistes, journalistes et autres cinéastes de s'unir pour rétablir le droit à l'expression. Ils sont surpris par leurs propres outrances et de ne savoir quoi dire. Et le comble, c'est que cela se passe le même jour de la résolution du sommet de la francophonie insistant sur le respect des droits humains... »