Les autoproclamés « famille révolutionnaire » sont en train de s'agiter de façon incroyable ces jours-ci. Ils ont eu la réaction de la vierge effarouchée depuis que le RCD (Rassemblement pour la culture et la démocratie) du docteur Saïd Sadi a dénoncé devant l'Assemblée nationale l'existence de faux moudjahidine. Ils ciblent particulièrement le député Noureddine Aït Hamouda, qui n'est autre que le fils du... colonel Amirouche. L'Onec (Organisation nationale des enfants de chouhada) et l'Onem (Organisation nationale des enfants de moudjahidine) notamment ont été actionnés pour mener la sale besogne contre l'un des rares partis qui défendent encore la démocratie et les archaïsmes. Ils demandent suprême outrecuidance l'éviction des élus RCD de l'APN ! Tout le monde avait pensé, à la création de l'Onec et de l'Onem, que ces deux organisations s'étaient donné pour mission la défense de la mémoire pour que nul n'oublie les crimes commis en Algérie par le colonialisme. Quelle déception ! Celles-ci ne se sont même pas manifestées lorsque le Parlement français avait voté, un certain 23 février 2005, une loi sur « les bienfaits de la colonisation ». Il s'est avéré en fin de compte que ce sont des associations de chasseurs de primes qui ont fait du sang de nos chouhada et de notre guerre de libération un fonds de commerce afin d'obtenir des privilèges et uniquement des privilèges. N'ont-elles pas été jusqu'à demander qu'un pourcentage de certains hauts postes de responsabilité leur soit réservé ? Des prétentions dénoncées par Noureddine Aït Hamouda. On les a rarement vues s'impliquer dans un débat politique, sauf par exemple soutenir le candidat du pouvoir pour la présidence de la République. Aujourd'hui, les deux organisations se mettent en première ligne et mobilisent leurs troupes pour une véritable opération de lynchage du parti de Saïd Sadi. Ils le font même de façon haineuse, avec un relent de régionalisme qui inquiète. Le RCD parle même « d'anti-kabylisme primaire ». Aujourd'hui, les fils de la glorieuse Wilaya III, qui a versé un lourd tribut pour la libération de l'Algérie, sont accusés d'antipatriotisme. On sait une chose : les opportunistes et les imposteurs ont pignon sur rue dans notre pays.