Le comité de village d'Aït Argane dépendant de la commune de Agouni Gueghrane dans la daïra des Ouadhias vient de monter au créneau, à travers une lettre ouverte adressée au wali de Tizi Ouzou, pour dénoncer quelques faits contraignants pour la population. il s'agit en premier lieu d'un lieu de débauche qui aurait vu le jour depuis deux ans à proximité du village « transformé en lieu de consommation de boissons alcoolisées », lit-on sur le document en question dont nous détenons une copie. Le comité en question dénoncera à ce titre « le laxisme dont ont fait et font encore preuve ceux parmi les responsables qui ont été alertés par l'outrage à toute une population, mais n'ont rien entrepris ». D'autres contraintes sont également énumérées comme preuve d'une malvie avérée, à l'image du transport scolaire qui désavantage sérieusement les enfants scolarisés issus du village Aït Argane « nos enfants effectuent quotidiennement 19 km sur un camion aménagé, leur scolarité est considérablement perturbée », indiquent les rédacteurs de la lettre ouverte. Ces derniers précisent que cette situation a eu pour conséquence un des taux de réussite les plus bas aux examens scolaires. Le domaine de la santé n'est pas en reste puisque le comité de village d'Aït Argane fait remarquer que malgré l'existence d'une salle de soins « elle ne sert absolument à rien puisque aucune consultation n'est assurée ». Pire encore « on (les villageois d'Aït Argane, ndlr) évacue des malades vers le centre de santé le plus proche dans des civières », ajoute le comité de village qui précise dans le même registre que le directeur de la santé publique aurait fait la promesse d'affecter un médecin pour une rotation hebdomadaire « notre demande n'en finit pas d'attendre », disent-ils. Ce village sis aux pieds du Djurdjura revendique, selon le document en question, le statut de commune à part entière « l'AEP, l'état de délabrement des routes et toute une longue série de désagréments font que, à aït argane, on est convaincu que notre sort ne peut venir réellement que par la promotion de notre village constitué de huit hameaux, au rang d'APC ». Plusieurs atouts servent d'argumentaires aux rédacteurs de la lettre adressée au wali de Tizi Ouzou, entre autres, le grand potentiel touristique dont regorge la région surtout qu'elle est à quelques encablures seulement du parc national du djurdjura.