La commune d'Agouni Gueghrane, perchée sur les hauteurs de la daïra des Ouadhias, qui dispose d'un énorme potentiel touristique, fait face dans le cas de certains de ses villages, à un enclavement terrible qui empêche cette commune de sortir la tête de l'eau. C'est le cas de Aït Argane, située à une quinzaine de kilomètres du chef-lieu communal d'Agouni Gueghrane, qui rencontre de multiples contraintes qui rendent le quotidien de la population locale insurmontable, accentué par d'insupportables conditions climatiques surtout en période hivernale. L'enclavement de la région est accentué par l'absence d'un réseau routier digne de ce nom qui pourrait faciliter les déplacements. C'est ainsi qu'un trésor touristique reste confiné dans un total anonymat et croule sous les décombres de l'oubli. Mais, Aït Argane espère renaître de ses cendres. En effet, le projet d'ouverture d'une route, qui reliera la partie sud de la wilaya de Tizi Ouzou à celle de Bouira, attend d'être relancé après avoir connu un arrêt des travaux depuis déjà plus de vingt ans. Cette route est selon le président d'APC d'Agouni Gueghrane d'une importance capitale. « Elle permettra d'abord à notre région de sortir de l'oubli et ouvrira des perspectives commerciales pour la population locale. Sur un plan général, l'ouverture de la route nous reliera à celle de Tikjda et relancera l'activité touristique. Cela pourrait générer une nouvelle dynamique de développement pour notre commune », dira M. Bedek. Toutefois, le premier magistrat de la commune indiquera que « la concrétisation de ce projet passe d'abord par la mobilisation de la société civile, comités de villages entre autres pour appuyer l'initiative car le réouverture de la route d'Aït Argane n'est pas si évidente que ça ». Il faut noter dans ce sens que la distance restante pour l'arrivée à Tikjda n'est que de 7 km, ce qui pousse la population locale à espérer la relance du projet qui ne sera que salutaire pour une région qui recèle de pittoresques paysages.