Le tribunal criminel de Chlef sera certainement confronté à un dilemme lors de sa première session puisqu'il aura à juger une affaire de crime où l'assassin est connu alors que le corps est introuvable. Les magistrats du tribunal criminel de Chlef vont peut-être juger pour la première fois, le 11 novembre prochain, une affaire qui n'a pas livré tous ses secrets, dans la mesure où le corps de la victime n'a toujours pas été retrouvé. Il s'agit du jeune commerçant, Djamel Hennouni (28 ans), qui résidait avec sa famille à Haï Radar, dans la commune de Chlef. Celui-ci a disparu le 4 avril 2007 après le dernier coup de téléphone qu'il a eu avec l'inculpé, un certain T.M. ,33 ans, qui lui avait fixé un rendez-vous pour une transaction commerciale (achat du véhicule de la victime). La voiture en question sera retrouvée abandonnée quelques heures après, non loin du siège de l'APC de Chlef, avec des traces de sang sur le siège du conducteur. Les investigations menées par les éléments de la gendarmerie vont aboutir à l'inculpation de l'auteur des communications téléphoniques sur lequel pesaient de lourds de soupçons. Les tests ADN, dont les résultats ont été communiqués une année plus tard, vont aussi confirmer que les traces de sang appartenaient au mis en cause qui refuse toujours, dit-on, d'indiquer le lieu où se trouverait le cadavre. Il est d'ailleurs poursuivi pour les chefs d'inculpation d'homicide volontaire avec guet-apens et dissimulation de corps. Il comparaîtra devant les juges le 11 novembre prochain, dans le cadre de la 3e session criminelle qui s'est ouverte samedi dernier.