L'Association des réalisateurs professionnels algériens (ARPA) a tenu hier son assemblée générale extraordinaire au cercle Frantz Fanon à Riadh El Feth (Alger). La rencontre s'est déroulée à huis clos. Selon le président de l'ARPA, le réalisateur Belkacem Hadjadj, l'assemblée avait pour objectif d'établir le bilan de l'association pour l'année en cours et tracer les perspectives pour l'année prochaine. Comme ont été évoqués les problèmes auxquels est confronté le septième art en Algérie, à l'exemple de ceux ayant trait à la formation et au financement. Aujourd'hui, explique le même responsable, il est « nécessaire de remettre de l'ordre dans le secteur du cinéma. D'autant qu'il y a des gens qui sortent on ne sait d'où et s'improvisent réalisateur avec la complaisance de certaines institutions pour ensuite se lancer dans le cinéma. Il faut mettre fin à cela ». Côté financement, le cinéma algérien dispose d'une seule source, à savoir le fonds pour le développement des arts, des techniques et de l'industrie cinématographique (FDATIC). Ce n'est qu'un « fonds d'aide et il est insuffisant ». D'où la contrainte de trouver d'autres sources de financement. L'une des solutions à ce problème consiste, selon Belkacem Hadjadj, à « créer des fonds régionaux. cela se fait dans plusieurs pays. Nous pensons saisir le ministre de l'intérieur pour qu'il demande aux walis d'étudier cette idée ». Concernant la formation, il rappelle que « depuis la dissolution des structures qui prennent en charge ce volet, ce problème se pose. l'Algérie n'envoie plus à l'étranger les personnes intéressées pour suivre des formations de réalisateur, de techniciens, entre autres. Car aucun organisme n'a été créé à cet effet. des techniciens sont partis en retraite, d'autres ont quitté le pays. Il est difficile aujourd'hui de réaliser un film. En décembre prochain, se tiendront à Alger les journées professionnelles du cinéma. Ce sera l'occasion d'approfondir notre réflexion ». Autres points débattus : les relations de l'ARPA avec les institutions nationales et internationales. La rencontre a été sanctionnée par des recommandations qui seront soumises aux instances concernées, dont le ministère de la culture.