“Si l'Etat et la télévision ne nous prennent pas en charge, alors nous arrêterons de travailler et nous irons ailleurs”, nous a déclaré Lamine Merbah, le président de l'Association des réalisateurs et producteurs algériens (Arpa). C'est en fait la conclusion à laquelle sont arrivés les membres de l'Arpa suite à l'assemblée générale qui a eu lieu, le 2 mai, à la filmothèque Mohamed-Zinet (Riadh El Feth), et qui visait à faire “le point sur les avancées des propositions faites en direction des tutelles de l'audiovisuelle, l'ENTV, et le ministère de la Culture”. La situation des réalisateurs et producteurs algériens ne voit aucune amélioration depuis la première assemblée qui s'est tenue le 6 février dernier. Après avoir établi les revendications, les adhérents ont pu rencontrer Khalida Toumi, ministre de la Culture, pour demander une augmentation de la dotation de 30 millions de dinars. “Les dix millions suffisaient il y a quelques années mais plus maintenant. Sur ce point, la ministre a défendu le fait que la dotation du ministère n'est pas assez suffisante pour pouvoir nous financer”, a estimé M. Merbah. De ce fait, les membres de l'Arpa ont décidé d'adresser une demande au ministère des Finances pour l'obtention d'une subvention. “Mme Toumi nous a annoncé qu'elle fournirait son aide si le ministère accepte notre demande”, a-t-il révélé. Concernant le relèvement de la grille des barèmes des producteurs et réalisateurs à l'ENTV, Lamine Merbah a annoncé que “le directeur général n'a pas répondu à notre demande de collaborer avec l'Arpa. Mais il n'a pas accepté de nous recevoir”. Cette situation chaotique ne va pas en s'arrangeant mais le président de l'Arpa a été ferme car il a considéré que si leurs revendications ne sont pas prises en charge, ils cesseront de travailler. “La plupart sont à l'âge de la retraite, comment feront-ils plus tard ? D'ailleurs, s'il n'y a pas de changements nous arrêterons et nous irons travailler avec les Marocains et les Tunisiens”, a-t-il clamé.