La salle répertoire d'Oran de la Cinémathèque algérienne prévoit la projection de classiques du monde entier réalisés par les grands cinéastes, et ce, en novembre et décembre prochains, apprend-on auprès des responsables de la salle. Juste après, en janvier 2009, il y aura au programme, alors que l'Algérie fêtera le festival culturel panafricain, plusieurs films du continent africain qui célèbre, grâce à un heureux hasard du calendrier, le 40ème anniversaire de la création, en 1969, de la « Semaine du film africain » qui deviendra le festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (au Burkina Faso) et auquel l'Algérie a participé dès sa deuxième édition en 1970. « Défense du cinéma d'auteur et mise en avant des valeurs africaines », telle était la devise du « Fespaco » qui a consacré, en 1985, un certain Brahim Tsaki et dont le trophée (étalon du Yenega) du Grand prix lui a été remis par le président burkinabé de l'époque, Thomas Sankara en personne. Il a été primé pour son film « Histoire d'une rencontre » tourné à Arzew et relatant une rencontre entre deux enfants sourds-muets, la fille d'un ingénieur américain et le fils d'un paysan algérien. Le scénario est signé Yamina Kessar tandis que la musique est de Safy Boutella. Pour ce qui est de la célébration algérienne du festival panafricain, les anciens de la cinémathèque d'Oran croient savoir que le film réalisé autour de cette grande manifestation à Alger, durant la période faste de « l'africanisme » des années 60, est toujours disponible et pourrait faire l'objet d'une projection à cette occasion. Dans l'immédiat, en parallèle avec la tenue du colloque sur l'écrivain natif d'Oran, Emmanuel Roblès, le film « Cela s'appelle l'aurore » de Bunuel, d'après un roman du même titre de l'écrivain « oranais », pourrait être projeté le mardi 4 novembre, les organisateurs ayant confirmé que la copie du film a été retrouvée à la Cinémathèque algérienne à Alger.