Indigènes, le sixième long métrage du cinéaste franco-algérien Rachid Bouchareb, qui a valu à ses quatres acteurs, à savoir, Jamel Debbouze, Samy Naceri, Sami Bouajila, Roschdy Zem et Bernard Blancan, le Prix d'interprétation masculine au Festival de Cannes de cette année, sera projeté en avant-première le 31 août prochain à la Cinémathèque d'Oran. Ce film, au casting essentiellement beur, est un drame militaire où l'action se déroule en 1944-1945, alors que la France commence à se libérer de la domination nazie. Ce long métrage raconte l'histoire de quatre «indigènes», soldats oubliés de la première armée française recrutée en Afrique. Coécrit par l'auteur, entre autres de Littlle Sénégal, et Olivier Lorelle, le scénariste des Diables, ce drame historique a été produit par la société Tessalit Productions et tourné en janvier 2005 au Maroc, ville natale de Jamel Debbouze. C'est le king du raï, Khaled, qui a composé la musique du film. Aux côtés de Indigènes, la cinémathèque d'Oran compte également projeter en avant-première le film Si Muhand U M'hand de Yazid Khodja et Rachid Benalal, D'autres oeuvres récentes seront aussi à l'affiche de la salle de répertoire telles «Beur, blanc, rouge» de Mahmoud Zemmouri, Il était une fois dans l'oued de Jamel Bensalah, et Douar de femmes de Mohamed Chouikh. A l'occasion de la célébration de la Journée nationale du Moudjahid, la cinémathèque d'Oran propose aujourd'hui deux projections. La première est un court-métrage sur l'Emir Abdelkader, qui sera suivi par le film Moisson d'acier de Ghaouti Bendeddouche. Ce programme a été mis en oeuvre conjointement par le Centre algérien de la cinématographie et la direction de la culture de la wilaya d'Oran. Pour rappel, un cycle de films intitulé «Les combattants de la Liberté» avait été, en juillet dernier, à l'affiche. Depuis la réouverture de cette structure culturelle, en janvier dernier, au terme de son chantier de réhabilitation, cinq longs-métrages algériens ont été projetés en avant-première en présence de leurs réalisateurs et comédiens. Aussi, les Oranais peuvent ainsi se familiariser avec les nouvelles productions cinématographiques grâce aux efforts perceptibles du gérant de cette salle qui essaye de se mettre au diapason du reste des villes algériennes et notamment du Centre.