L'interdiction du nouveau livre de Mohamed Benchicou Journal d'un homme libre continue de susciter des réactions. Dans une déclaration faite à El Watan, la Ligue algérienne des droits de l'homme (LADH), et à travers son président, Me Boudjemaâ Ghechir, vient d'apporter son soutien à l'auteur en condamnant la décision du ministère de la Culture : « Quelles que soient les intentions de Mme Toumi et la noblesse de ses intentions, son acte est contraire au droit de Benchicou de s'exprimer librement et d'exercer ce droit dans le cadre des lois de la République et les textes internationaux. » Le commentaire de la LADH intervient suite aux déclarations faites par la ministre de la Culture lors d'une conférence de presse tenue mardi dernier. Mme Toumi avait dit alors : « J'ai pris la décision d'interdire le livre de Mohamed Benchicou et je l'assume », avant d'ajouter plus loin : « Cette décision, je vous le concède, n'accorde pas de fleurs dans le hit-parade des bons points. Peut-être que par cette décision, j'ai évité à M. Benchicou de retourner en prison. » La censure est condamnable quels que soit les motifs avancés, déclare encore Me Ghechir qui rappelle qu' « après avoir censuré les livres édités lors d'un précédent Salon du livre, elle censure maintenant les livres non édités encore ».