Plusieurs projets de logement ont fait l'objet d'inspection de la part du ministre qui n'a pas manqué de faire des remarques sur la qualité médiocre de l'architecture des bâtiments, notamment ceux du social. « Le logement social ne signifie pas la superposition des barres. C'est un parc de logements qui doit être conçu au même titre que les autres types de logements. D'ailleurs, la requalification des bureaux est à revoir. Cette architecture est intolérable », ajoute-t-il. Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme juge insensée la construction des murs de soutènement derrière le bâtiment. « Le bâtiment en lui-même est un mur de soutènement. Je ne veux plus entendre parler de plate-forme et de mur de soutènement. Le maître de l'ouvrage doit faire attention et suivre son projet », enchaîne-t-il. En ce qui concerne le délai de réalisation du programme rural, il a estimé qu'il est trop long, bien que des difficultés persistent. Le maître de l'ouvrage tente de colmater les défaillances, mais pour M. Moussa, cela ne doit pas justifier les longs retards dans la réalisation du programme de l'habitat rural. L'administration des domaines de Tipaza s'est révélée à son tour excessivement bureaucrate. Les réflexes sont ancrés dans les mécanismes, perturbant les nombreux projets de développement, notamment ceux de l'habitat. Les entreprises étatiques payent à l'avance à coups de milliards les assiettes de terrain sur lesquelles sont érigés les programmes de logement, mais l'acte de propriété du terrain met beaucoup de temps pour être délivré. La réalisation des logements ruraux aura permis à de nombreuses familles de rejoindre certaines zones rurales. Une satisfaction. « Il y a des choses qui étaient acceptables durant un moment, mais elles ne le seront plus désormais », lance-t-il en guise d'avertissement à l'égard des responsables locaux, des bureaux d'études et des entreprises de réalisation des programmes de construction.