Cela fait déjà plus de deux semaines que le trafic routier est suspendu entre la wilaya d'Adrar et celle de Bechar pour des raisons liées aux intempéries qui continuent à persister sur les régions du Sud-Ouest du pays en général. L'origine de cette rupture, comme il a été déjà signalé dans nos dernières éditions, est liée à la destruction, par les crues de l'Oued Saoura, du pont qui relie ces deux wilayas au niveau de la localité de Foum El Khenag. C'est un point de passage obligé situé dans l'Erg à une distance de 270 km d'Adrar. Les services des travaux publics sont sur place depuis le début de la catastrophe et emploient tous les moyens nécessaires pour la normalisation de cette voie. Actuellement, la seule possibilité pour les habitants d'Adrar, comme ceux de Bechar pour se déplacer dans l'une ou l'autre destination, est de traverser la wilaya de Naâma puis celle d'El Bayadh, de Laghouat et enfin la wilaya de Ghardaïa, soit une distance de 1 800 kilomètres. Ce qui représente près de quarante-huit heures de route, chose qui n'est certainement pas agréable pour les malheureux passagers en autocar avec un tarif double de 1 900 DA la place. Cependant, les citoyens s'interrogent sur le rôle que devrait jouer le transport aérien dans des conditions pareilles. N'ont-ils pas pensé à soulager les citoyens en renforçant déjà les moyens mis par les pouvoirs publics pour faciliter l'approvisionnement alimentaire aux habitations enclavées, avec la programmation de vols spéciaux en direction de ces localités ? Il est aussi important de signaler que des autocars restent souvent impuissants, avec leurs passagers, devant les différentes intersections entre la route et les oueds. Il leur arrive de passer des nuits et des journées entières, par ce temps pluvieux et glacial, en compagnie de leurs enfants à attendre la décrue de ces cours d'eau pour pouvoir continuer ainsi leurs chemins.