Le pôle industriel projeté par l'entreprise Ferphos au niveau de la défunte zone franche dans la wilaya de Jijel, qui vient d'être présenté par ses initiateurs au niveau de l'hôtel Mercure à Alger, suscite à Jijel des réactions plutôt tièdes. Celles-ci s'expliquent essentiellement par les risques que ferait courir ce complexe à l'environnement et, par conséquent, les méfaits que subirait la santé des citoyens. Quelques voix dans la société civile ne manquent pas de faire le parallèle avec l'usine Asmidal dans la wilaya de Annaba. Les services de la wilaya ont, à ce propos, d'ores et déjà demandé une étude d'impact sur l'environnement qui est, avons-nous appris, toujours en cours. Et ce sont les résultats de cette étude qui détermineront la faisabilité d'un tel projet dans la région. Il convient de rappeler que ce complexe qui devrait nécessiter un investissement d'un milliard de dollars, comprendra trois modules d'acide phosphorique, trois modules d'acide sulfurique, une unité d'ammoniac, deux modules de di-ammonium phosphate et un module d'engrais composés pour des productions journalières respectivement de 3000, 9600, 1000, 3000 et 1000. Outre, les huit hectares sollicités pour implanter un terminal portuaire au niveau de Djendjen, le complexe devrait nécessiter une assiette de 170 ha. Ainsi, si le projet arrive à être concrétisé, l'héritière de la zone franche de Bellara, la désormais zone industrielle, s'étendra plus que sur les deux tiers de ses 523 ha.