C'est un problème pédagogique qu'on peut qualifier d'absurde tant il met l'enseignement des sciences biologiques dans une impasse certaine. En effet, 360 étudiants vivent un imbroglio dû à l'inconséquence des responsables du département de biologie, et ce depuis leur inscription en 2e année de tronc commun. On leur enseigne la génétique en langue arabe, la biochimie en anglais, la microbiologie en français… et ces contradictions sont encore plus saillantes quand les cours théoriques leur sont dispensés en arabe, les travaux pratiques en français et les travaux dirigés en anglais. Cette situation qui perdure, hypothèquant de ce fait l'avenir des étudiants, vient de ce que le rectorat a unilatéralement décidé de supprimer la section de l'enseignement en langue arabe et de rassembler les deux groupes d'étudiants dans une même section bilingue. Sans aucune cohérence pédagogique, les enseignants dispensent leurs modules, chacun dans une langue différente, sans se soucier aucunement des apprenants, qui s'inquiètent et se posent des questions sur la manière et la langue pour laquelle ils doivent opter pour rédiger leurs mémoires. Sans orientation, ni information sur leur cursus, ils se démènent depuis le début de l'année pour que le rectorat intervienne et mette de l'ordre dans ce département. A ce titre, ils viennent de rédiger une pétition à l'attention du recteur, le priant d'intervenir pour régler définitivement ce problème. Cosignée par l'ensemble des étudiants, la pétition, outre leurs revendications, condense un ensemble de propositions pour une solution juste et équitable. Ils insistent pour que l'enseignement soit uniformisé et dispensé en langue française, du fait que seuls 11 étudiants sur les 360 sont arabophones.