La Fédération internationale des journalistes (FIJ) a indiqué hier que la condamnation de Boukraâ pour un article d'investigation sur la police locale est clairement une tentative pour intimider le journaliste. Noureddine Boukraâ a été condamné dimanche dernier à 3 mois de prison avec sursis, ainsi qu'au paiement d'une amende d'environ 300 euros, après avoir été reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés dans une plainte déposée par le chef de la sûreté de la wilaya de Annaba, Draia Messaoud. Celle-ci étant liée à un article daté du 12 novembre 2007, dans lequel le journaliste dénonçait un trafic d'influence au sein des services de police locale. « Cette affaire est une mascarade qui indique une volonté des autorités d'intimider Noureddine et d'autres journalistes algériens dont les articles d'investigation sont critiques à l'égard du gouvernement », a déclaré le secrétaire général de la FIJ, Aidan White. « Il existe actuellement une multiplication des tentatives d'attaquer les journalistes afin de créer une atmosphère hostile au journalisme indépendant. » La FIJ et son affilié algérien, le Syndicat national des journalistes (SNJ), exhortent par ailleurs les autorités à amender les dispositions du code pénal prévoyant l'emprisonnement des journalistes pour délit de presse et à assurer des procès équitables pour les médias.