Désormais le Salon international du livre d'Alger aura chaque année ses prix littéraires. La 13e édition du Sila 2008 (du 27 octobre au 5 novembre) a institué les prix littéraires récompensant les productions en langues arabe, française et tamazight. Ainsi, la cérémonie de remise des prix littéraires du Sila a été étrennée, jeudi soir, au Palais des expositions de la Safex, aux Pins Maritimes à Alger, et ce, devant un aréopage constitué d'auteurs, hommes de culture et autres journalistes. Il s'agit de 7 prix distinguant des ouvrages écrits par des auteurs algériens, édités en Algérie, et se caractérisant par leur valeur intellectuelle, littéraire et esthétique comme condition sine qua non. Ainsi, le Prix enfance et jeunesse en langue arabe a été attribué à Abdelaziz Bouchafrat pour Histoires et Contes pour enfants (Dar El Maârifa) et celui en langue française à Djouher Khater pour La Rose de lumière (Editions Casbah). Le Prix du patrimoine est allé à l'auteur Abdelhamid Benhadouga, à titre posthume, pour Amthal Djazaïria (Aphorismes algériens, éditions Casbah), à l'anthropologue Dida Badi pour L'Imzad (en français, éditions Enag), à l'historien Abderrahmane Khelifa pour l'ouvrage Honein (éditions Dalimen). Le Prix du meilleur texte en tamazight a été décerné à une œuvre plurielle, Tacemlit tamezzawarut n'timeayin ed tmucha n'leqbayel (éditions Baghdadi) regroupant les auteurs Hamid Oubagha, Kahina Ammari, Karima Baha et Ghania Khouchi. Le très attendu Prix du roman a primé Waciny Laâredj pour Crématorium ( en arabe, éditions Baghdadi). Maïssa Bey a été la récipiendaire du Prix du roman en langue française pour Pierre, sang, papier ou cendre (éditions Barzakh). La plupart des lauréats étaient absents pour recevoir leur distinction. Cependant, on espère voir dans la prochaine édition des prix littéraires un peu plus d'auteurs jeunes. Car ils sont légion ! Il suffit de leur donner leur chance ! La soirée a été agrémentée par la performance acoustique et saharienne de la troupe El Aâma de Kenadssa (Béchar).