Sans salaire depuis 12 mois, 13 agents de sécurité, chargés de la protection de l'équipement de l'ENAQS (Entreprise nationale de quincaillerie et de serrurerie) de Sédrata sont depuis trois jours en grève illimitée. L'entreprise qui employait plus de 400 travailleurs a, pour rappel, été dissoute en 1997, au même titre que les unités de Mascara et d'Arris (Batna). Le maintien des agents de sécurité pour la protection de l'équipement et des machines, estimés à des millions de dinars, devait tenir compte du paiement régulier des salaires de ces mêmes agents en attendant la liquidation de l'entreprise. Les 13 signataires de la pétition, sur les 16 employés concernés, adressée aux différentes instances, menacent d'escalade et rejettent dans son fond et sa forme une correspondance émanant du liquidateur, où ce dernier qualifie d' « illégale » la grève décrétée par les contestataires. A rappeler qu'une première tentative d'entrer en grève n'a pu atteindre son objectif à cause du non-respect des démarches légales par les agents protestataires. Ce n'est qu'après avoir signé le PV de non-conciliation au niveau de l'inspection du travail que le mot d'ordre a été donné par les représentants des 13 employés pour entamer le débrayage. La dissolution des entreprises publiques n'a pas été sans conséquences à Souk Ahras, où plusieurs situations conflictuelles du genre sont portées devant la justice.