Le phénix renaîtra désormais de ses cendres en battant de nouveau ses ailes, il repeuplera avec ses cris stridents en forme d'appel les vallées et les collines désertées, le FLN doit renouer encore une fois avec sa gloire d'antan. Sans l'ombre d'un doute, le parti de nos pères morts glorieusement pour la noble cause, ce parti, de mon père également, gémit aujourd'hui à la limite de l'étouffement par cette douleur qui remonte de ses entrailles comme un rot pour une implosion annoncée. Il a certes traversé des formes de banqueroutes politiques qu'il a su surmonter en laissant quelques séquelles non invalidantes ; mais celle de 2007, cette dernière, est sans précédant dans son histoire, les séismes politiques qu'il avait connus ont été sans grand danger par rapport à ce dernier en date dont les consciences s'en souviendront indélébilement, car sa force dévastatrice et sa magnitude hors normes non encore enregistrée sur l'échelle des séismes politiques est à retenir. Que pourrons-nous faire si l'expectative lamine les derniers remparts de notre conscience ? Doit-on espérer l'attente d'une quelconque clémence divine ? et que restera-t-il avant qu'elle ne tombe sur nos têtes si un tsunami politique risque de balayer ce qui reste de debout comme vestiges de ce grand parti ? En reprenant ainsi mes esprits, je me dis qu'en fait la matrice de ce parti est toujours vivante, plus que jamais ardente et bouillonnante, elle a tant enfanté grâce à sa fertilité encore intacte, cette matrice qui a su rallier dès l'aube du déclenchement de la révolution toutes les idéologies, toutes les appartenances religieuses et même ethniques. La matrice de mon parti a même rapproché des continents avec un seul message, celui du légitime et juste combat, le FLN à sa juste hauteur a su transcender sa voix et imposer l'éloquence de son message pour que soit reconnue la noblesse de son combat politique et militaire et porter ainsi le rêve en réalité qu'est la victoire dans le cœur des Algériennes et Algériens jaloux de leur patrie, disserter sur l'histoire de notre pays et sur celle de son parti glorieux. Le moment n'est en fait pas opportun, mais il est utile de souligner que les quais de l'histoire et autres faits ne sont pas méconnus de tous..., sauf de ceux affectés du syndrome de l'aliénation de la vérité et de la vraie histoire ; et l'obligation de passage dans ce récit m'impose une halte, car en ce qui nous concerne, le combat n'a jamais cessé pour que le FLN soit et demeure un parti dénué et débarrassé de greffons parasités et invalidants. Il est de plus utile de souligner au passage que la morale du FLN qui, en dehors de ses centres de décisions, est un florilège dans le combat politique, dans la sauvegarde des constantes de Novembre 54 et dans l'art de cultiver et d'ensemencer les graines élitaires avec leur raffermissement pour permettre à notre Etat nation de puiser sans tarissement dans son réservoir de compétences des hommes aux hauteurs et envergures des missions nationales et internationales ; tout cela a été de tout temps possible grâce à cette matrice encore vivante. Le FLN, qui grâce à sa longue expérience, a su arriver à bout des chemins muletiers qui lui sont imposés, à toutes ces rudesses et autres complots qu'on a ourdis contre lui ; il a su avec dextérité donner ; avec ses tendances idéologiques vie sans trop de douleurs à des formations politiques qui, aujourd'hui, comble de l'histoire et de l'ingratitude, le concurrencent sans ménagement. Ces dernières se mesurent à lui dans l'arène politique et jurent même de sa capitulation, quel désastre du hasard ? La faute ne leur incombe guère, car la déliquescence politique et partisane de notre parti à des responsables qui doivent être désignés au banc des accusés ; ils doivent inéluctablement rendre des comptes de ce désastre qui fait retourner en ces temps malheureux nos martyrs dans leur tombe, ces éternels témoins de l'au-delà versent encore des larmes sur ce qui se trame dans cette maison qu'ils ont construite en sang et en larmes non asséchés à ce jour, tels que les événements qui ont fait manquer son ascension à ce glorieux parti, car nous insistons sur l'incarnation d'une autre génération de militants de ce parti, dont la fibre patriotique et de militantisme n'a pas frôlé une certaine forme d'agénésie souhaitée par ses destructeurs. Personne de nous aujourd'hui ni demain ne peut accepter sa mise au cachot. On est très loin de cette mise en scène de fait accompli, car l'année 1997 ne peut s'éclipser de nos mémoires de militants, de citoyens algériens tout court après une descente abyssale des années 1980 qu'elle ne pouvait éluder en tant que formation politique concurrencée, personne n'a alors donné de ticket gagnant à une renaissance à partir des décombres et des cendres d'octobre 1988. La dévotion partisane nationaliste et la clairvoyance politique des hommes de ce parti à la particularité surtout algérienne ont su avec dextérité conduire le vaisseau FLN à bon port, ce qui a permis à l'Etat nation algérien de renouer avec sa stabilité même si tous les ingrédients n'étaient pas réunis, telle une économie au bord de l'asphyxie et autres innovations délétères. Ces hommes, ceux-là mêmes à qui je réserve le qualificatif de sonars politiques performants, ont refusé de naviguer de force et contraintes à contre-courant ; ils ont avec élégance politique pu conduire ce vaisseau millénaire sans risque d'engravement et de naufrage. D'ailleurs, l'éloquence de cette prouesse de 2002, année phare ayant illustré la nouvelle politique et les nouvelles orientations du FLN, restera un repère à ceux qui risquent de s'y perdre, la touche du frère militant Ali Benflis, alors secrétaire général du parti, y est pour beaucoup. Avant lui d'autres stratèges de la trempe des Benhamouda et Mehri sont à retenir d'une manière dévouée et respectueuse. Ainsi, les mutations plus ou moins imposées auxquelles sont associés les clivages socioéconomiques qu'a traversés le pays et l'ordre drôlement établi sur la maison FLN sont des avatars qui n'ont épargné ni les hommes ni le restant des meubles repères qui ont eu à embellir en écusson ; il fut un temps le temple de notre historie commune. Ce scénario catastrophe, en fait imprévu, est survenu à un moment crucial de son ascension et de l'achèvement du processus de consolidation de ses fondements face aux défis de la mondialisation et autres avènements d'une démocratie constructive pour un Etat fort et stable sur les différents fronts de développement mis en branle, ajoutant à cette crosse et au bout du fusil l'axe central de toutes les orientations politiques du parti, telles que le rajeunissement de la classe politique à laquelle, il y a plus de dix ans, les Occidentaux réfléchissaient timidement à la question, alors qu'au FLN, la question du rempotage élitaire commençait à donner ses fruits et au firmament, des jeunes bourgeons commençaient à fleurir avec à l'appel des jeunes ministres universitaires et autres cadres, tous sexes confondus, aux grades élevés et de différentes compétences. La déliquescence et le crétinisme ont fini par gagner du terrain, comme une gangrène, les limes de notre forteresse par l'apport sclérosant d'un cocktail de perfusion soigneusement préparé et judicieusement élaboré dont on a abreuvé et nourrit une certaine classe politique de nos militants et dont la composition n'est autre que ce mélange d'éléments de perfidie, de réactifs de réajustement et de redressement honteux. On trouve également des molécules de vénalité et enfin, des gènes mutants capables de se manifester en fonction du terrain, du temps et des conditions environnementales pour s'acclimater à toutes les situations. En résumé, ce condensé est destiné aux clones politiques obséquieux et aux surins dont la politique est une science tout à fait étrangère à leur vision. Cette potion dopante et magique en même temps est un remède efficace pour le raffermissement d'une certaine congrégation délétère, ce nouveau phénomène politique et de société est même expérimenté avec succès chez nos voisins d'outre-mer. La matrice du FLN, qui est restée vivante face aux longues et rudes épreuves et éprouvantes, a su freiner ce risque de processus chronique et déjouer à chaque fois les desseins machiavéliques qui pouvaient entraîner irréversiblement une inertie politique grave et une destruction de l'ossature du parti. Il est donc recommandé de combattre sans cesse l'amateurisme hasardeux et le « grabateurisme » non fécond et stérile. Il faut sans cesse se remémorer que la maison FLN a été solidement édifiée aux moyens de bras forts, des épaules larges et le génie de ses braves martyrs et de ses valeureux témoins encore vivants qui souffrent et gémissent de leurs entrailles par ce qui se passe à l'intérieur de leur temple, leur sang non coagulé ne peut être asséché, le sang précieux de ces valeureux Algériens ne sera jamais asséché tant que des estocades et autres atteintes affectent encore leur glorieux parti. J'ai assisté avec désolation à une gestation d'hégémonie mais vulnérable de la direction exécutive de notre FLN ; j'ai touché du regard ce mécénat qui faisait honteusement engraisser certains qui n'ont rien apporté au parti de mon père ni rehaussé son niveau politique sur la scène concurrentielle où le modérantisme a prévalu avec complicité et sans scrupule, ce qui avait mis le moral de nos troupes en totale prostration. C'est un black-out politique sans précédent dû en fait à une gestion sans sonars et une navigation à vue des nautoniers novices. Les limes de notre forteresse politique doivent être renforcées comme du temps des Benflis, Benhamouda et Mehri. Il est venu également le temps, et c'est l'ultime, de prendre nos devants afin de combattre le syndrome d'apostasie qui nous lamine de jour en jour et qui risque de provoquer en nous des regrets et se lamenter par la suite sur ce qui a traversé notre parcours de militant par la faute du crétinisme et de l'expectative, car, au bout du chemin, l'irréparable effondrement de nos limes ne laissera ne derrière nous que ruines et vestiges en délabrement qui témoigneront un jour dans l'historie et autres recueils sur l'épopée glorieuse de notre parti. Ce jour-là, on s'abreuvera de notre côté en larmes et en ressentiments nostalgiques ; nous ne pourrons accepter et admettre que les affaires de notre FLN soient ainsi puérilement gérées par des bravaches qui risquent avec leur tare qu'est leur amétropie politique nous mener à une impasse. Seul le sursaut politique salutaire ainsi que la dévotion partisane sauveront la mémoire de nos braves martyrs. Il faut d'emblée s'atteler à réanoblir au prix de nouveaux sacrifices les fondements et autres acquis, fruits de nos labeurs comme au temps des grands frères militants et guides respectés de ce grand parti qui ont su magistralement transférer. Ce flambeau illuminateur du chemin tracé par leur génie aux autres grands frères de la trempe des Benflis, Benhamouda et Mehri. Il faut désormais les rehausser au sens de la reconnaissance et du devoir, si nous voulons que leur baraka nous enveloppe et protège ce parti, ces valeureux commandants avec qui l'équipage ainsi que ceux qui ont pris place dans ce voyage à travers l'histoire de ce pays qu'est notre Algérie n'ont pas été affectés ni par le mal politique ni par les changements environnementaux, et c'est pour toutes ces raisons que nous devons nous atteler à étrenner soigneusement cette fois-ci une cape protectrice dûment cousue, afin que le FLN soit un et indivisible comme la nation algérienne, le prémunir ainsi à l'avenir des avatars, quelles que soient leurs natures. Les nautoniers usés par leurs maladresses doivent rendre le tablier et des comptes sur leur gestion scabreuse des affaires du vieux parti, le sang neuf qu'incarne la nouvelle génération de militants est un signe de vie ; le départ de l'exécutif du FLN est une exigence non négociable pour la sauvegarde du parti, le moment est venu pour que sonne le glas, les militants doivent répondre au son de la corne pour un aggiornamento du parti. Les militants silencieux ont sûrement beaucoup à dire cette fois-ci, leur mutisme a un sens.