En prévision de la journée nationale de l'artisanat, prévue le 9 novembre, la CAM (chambre d'artisanat et des métiers), et à sa tête Kamel Siad, son directeur, s'attelle d'ores et déjà à organiser deux salons : le premier à Khenchela, du 6 au 9 novembre, et le second à Oum El Bouaghi, du 15 au 20 du même mois. Ces deux manifestations constitueront une occasion idoine pour les différents artisans, surtout ceux versés dans l'artisanat d'art, comme la broderie d'or sur caftan, le sculpture sur bois, la ferronnerie d'art, la bijouterie traditionnelle et la poterie. Pour donner à ces salons le cachet qu'ils méritent, la CAM a confectionné des dépliants à l'intention des visiteurs. Selon son directeur, il est programmé la publication d'un guide des métiers exercés au niveau des deux wilayas, à savoir Khenchela et Oum El Bouaghi. Au cours de la réunion, tenue lors de la semaine passée au siège de la CAM, il a été mis l'accent sur l'importance de la formation des jeunes afin d'assurer la pérennité des métiers anciens. Aussi bien Oum El Bouaghi que Khenchela, ces deux wilayas recèlent de nombreux artisans formateurs que la CAM sollicite, de temps à autre, pour assurer la formation de jeunes apprentis des deux sexes. Pour cette année, chacune des deux wilayas s'est vue attribuer 20 places pour la formation. Ainsi, selon la convention, signée conjointement par les parties intéressées : CAM, Ansej, Angem et artisans formateurs, un diplôme sera délivré, après formation aux stagiaires, lesquels perçoivent 1 800 DA. Les formateurs, quant à eux, recevront, pour chaque stagiaire pris en charge dans leur atelier, une prime de 1 800 DA. La formation qui dure une année entière servira à transmettre le savoir-faire et les techniques propres à l'artisanat de la région. Ceci dit, les salons qui seront organisés tantôt permettront aux uns et aux autres, surtout les artisans, de s'auto-évaluer et, pourquoi pas, s'enrichir au contact des exposants venus des autres wilayas du pays. Il s'agit, en somme, de préserver les pratiques artisanales qui sont et font partie de l'identité nationale. L'exemple du tapis, qu'il soit de Tlemcen, de M'sila, de Béjaïa ou celui des Haractas, en est la parfaite illustration.