Après avoir dépendu de Batna, les artisans de Khenchela et d'Oum El Bouaghi sont affiliés à la Chambre de l'artisanat et des métiers (CAM) de la dernière wilaya citée. Le transfert des dossiers des artisans et coopératives des deux wilayas que sont Khenchela et Oum El Bouaghi a eu lieu juste après la désignation d'un directeur. Durant l'année 2005, la CAM a réceptionné 314 dossiers pour inscription au registre de l'artisanat. Au cours de cette même année, Oum El Bouaghi a organisé le 1er salon régional de l'artisanat, lequel a vu la participation de 11 wilayas. Les produits exposés concernaient aussi bien la tapisserie que la dinanderie, la poterie, en passant par le bijou traditionnel, la ferronnerie d'art, la sculpture sur bois…Par ailleurs, les artisans affiliés à la CAM d'Oum El Bouaghi ont pris part à 17 manifestations locales, régionales et nationales. L'année 2006 a vu augmenter le nombre des artisans. Il est passé ainsi de 314 à 376, et ce dans les secteurs de l'artisanat d'art, la production et les services. Entendu par services tout ce qui concerne l'alimentation (pâtisserie, huile d'olive, miel et autres denrées). Pour assurer un meilleur développement du secteur, la CAM a encouragé 45 projets de développement rural, lesquels sont destinés à fixer les jeunes chômeurs, ainsi que les femmes rurales. Poursuivant son action, la CAM a enregistré 314 nouveaux artisans en 2007. De même, elle a initié le 3e salon de l'artisanat, qui s'est tenu du 4 au 11 novembre dernier à Oum El Bouaghi. Au cours de cette manifestation, 32 projets destinés à la femme rurale ont été distribués. Tout cela pour maintenir et promouvoir les anciennes spécialités, comme la bijouterie traditionnelle, le tissage, la poterie, la sparterie… Dans un autre registre, la CAM a organisé 15 cycles de formation au profit d'artisans porteurs de projets. La Chambre prévoit aussi l'organisation de salons spécialisés qui visent, notamment, à dynamiser les bénéficiaires de projets. Reste le tapis des Haraktas à préserver, et ce en encourageant les tisseurs et les tisserands qui en ont confectionné par le passé. Il s'agit d'un pan entier de la culture traditionnelle qui risque de disparaîtra à jamais si rien n'est fait pour le sauvegarder. C'est ce qui tient à cœur au responsable de la CAM, en l'occurrence Kamel Siad, qui œuvre en ce sens pour revivifier le célèbre tapis des Haraktas. N'oublions pas que la CAM collabore avec des agences comme l'Angem, l'Ansej et la caisse nationale d'assurance chômage (Cnac), qui sont des organismes d'appui pour la promotion et le développement des métiers artisanaux. Enfin, signalons que la région a obtenu 3 prix nationaux concernant la tapisserie.