L'observatoire régional de la santé « Est » a organisé un programme intitulé « Les cours de préparation aux soins préhospitaliers en situation de catastrophe », et ce du 25 octobre au 5 novembre. « Ce projet de cours s'inscrit dans les stratégies 2006-2009 ayant pour finalité la mobilisation des professionnels de la santé et d'autres secteurs autour d'une thématique de santé publique et des situations sanitaires de catastrophe », devait-on nous expliquer au niveau du CHU, lieu de la rencontre. En collaboration avec l'organisation mondiale de la santé (OMS), ce programme rassemble 20 à 30 médecins par session, soit une centaine pour l'ensemble du projet, qui existe depuis plus de 4 ans, et dont c'est la 3e session. Les cours, s'étalant sur dix jours pour chaque sessioncomportent, en plus des modules théoriques, 3 volets pratiques : le premier concerne la problématique médico-sanitaire des catastrophes, le second porte sur l'aptitude à l'aide médicale urgente en situation de catastrophe, consacré à l'élaboration d'un plan d'intervention pour chaque groupe, avec exercices de simulation d'une situation de catastrophe en atelier, et enfin le troisième, qui est axé sur l'organisation sanitaire avec réhabilitation des actions de soins et de prévention. « Le but de ces cours est d'arriver à un renforcement des capacités médico-sanitaires à réagir et initier des plans d'urgence sanitaire en cas de catastrophe », nous dira un organisateur de ces journées. D'ailleurs, plusieurs partenaires, et non des moindres, se sont associés à l'observatoire régional de la santé pour l'opportunité et la réussite des cours, comme les services de santé de l'ANP, la Protection civile, et les CHU et facultés de médecine de l'Est. On notera quand même le faux bond de la société française de médecins de catastrophe, et surtout celui du Croissant rouge algérien, qui a brillé par son…absence. Toujours est-il, l'expérience acquise par l'organisation des deux sessions précédentes en 2004 et en 2005 a « permis d'ajuster la formation en fonction des suggestions émises par les participants afin que celle-ci soit plus adaptée aux réalités du terrain ». Pendant les cours qui se sont déployés sur plusieurs jours, des professeurs en médecine se sont succédé pour initier les médecins urgentistes aux situations de catastrophe, à travers la simulation d'un crash d'avion, un naufrage de bateau, la prise en charge d'un foyer endémique en milieu naturel, celle de brûlés graves, le principe de la prise en charge des victimes en grand nombre, avec les conduites à tenir et les gestes qu'il faut devant des cas classiques de coma, d'AVC, ou d'arrêt cardiaque. L'évaluation des journées faite par le professeur Zoughailèche encouragera sûrement « les élèves » à la persévérance, en attendant la prochaine session qui se déroulera, en principe, en 2009.