L'état de délabrement avancé enregistré en de nombreux points du réseau de distribution d'eau potable dans la commune de Aïn Azel a suscité le mécontentement de la population, dont la vie est empoisonnée par ces désagréments quotidiens. Depuis plusieurs mois, des fuites nombreuses sont relevées au niveau du réseau d'AEP. Une simple virée dans ces quartiers à forte concentration humaine, à l'exemple des cités des 300, 311, 188 logements, Karnif, Laâzamia, Belaâzem … donnerait une idée sur l'étendue des déperditions d'eau potable ; celle-ci coule à flots dans les caniveaux. Cet état de fait touche presque tout le territoire de la commune en question. Il convient de signaler que l'Algérienne des eaux comptabilise quelque 8 000 branchements dans cette localité. La population a donc montré son mécontentement et a tenu à dénoncer la lenteur dans les interventions des services concernés. Les risques de cross-connection sont réels, et le spectre des maladies à transmission hydrique, notamment la typhoïde, plane sur la région. Selon des informations émanant du chef de centre de l'ADE de Aïn Oulmène, les cassures et les infiltrations sont dues à la puissance de pompage du réservoir de 3 000 m3 de Chaâbat El Hamra. D'ailleurs, les réseaux d'AEP de tous les quartiers ne supportent plus la forte pression du débit. Quand au retard enregistré dans la prise en charge de la situation par l'ADE, notre interlocuteur assure que le réseau du quartier Belaâzem est en voie de rénovation, et une entreprise privée en a pris la charge. A Karnif, ces mêmes services attendent l'aval des autorités pour engager une entreprise. Toujours selon ce responsable, les failles relevées dans le reste des quartiers sont dues à la vétusté du réseau d'alimentation de l'abonné lui-même.