La Fédération internationale des journalistes (FIJ) et le syndicat national des journalistes (SNJ) appellent l'ensemble des journalistes et acteurs de la société civile à un rassemblement aujourd'hui à la place de la liberté de la presse à Alger pour « mettre un terme à la diffamation criminelle et combattre l'impunité dont bénéficient les assassins des journalistes ». La mobilisation de cette journée, lit-on dans un communiqué rendu public par les deux organisations, a pour finalité « d'exprimer un soutien et une solidarité avec les journalistes en difficulté au niveau national, régional et mondial (...) ». Ce genre de campagne est destiné, selon la même source, à « éveiller les consciences et apporter des changements positifs dans des domaines allant des droits syndicaux à la liberté de la presse ». Plusieurs campagnes de même nature sont menées actuellement dans les pays tels que la chine, le Pakistan, le Sri Lanka, l'Irak et la Biélorussie, des « zones noires » de la presse, où la liberté d'expression reste une utopie. Assassinats, kidnappings, arrestations arbitraires et menaces de mort sont le lot quotidien de journalistes qui, en plus d'être pris sous le feu des belligérants, sont souvent accusés d'être partisans. Au Sri Lanka, où le gouvernement est pourtant élu, la presse est confrontée à une violence trop souvent organisée par l'Etat. Le nombre d'assassinats de journalistes ne cesse d'augmenter depuis 2002. Au moins 86 ont été tués dans le monde en 2007. Selon Reporters sans frontières (RSF), en cinq ans, ce nombre est passé de 25 à 86, soit une hausse de 244%. Mais l'année la plus noire pour les journalistes a été 1994, année durant laquelle il a été enregistré plus d'une centaine de morts dans le monde. En Algérie, la situation des journalistes était particulièrement pénible durant la dernière décennie. Une décennie marquée par le terrorisme. Au moins 70 journalistes ont été assassinés durant cette période. Ce n'est pas tout. les autorités ont aussi mené la vie dure aux journalistes. L'exercice de la profession n'a pas été de tout temps facile. Des peines de prison continuent d'être prononcées contre des journalistes.