Les énergies propres ! Définition savante qui sous-entend uniquement que les autres sont sales, mais lesquelles sont-elles justement les énergies dites propres ? Il y a le nucléaire qui compose avec son lot de « d'accord et de pas d'accord » et les énergies renouvelables. Celles-là ont l'avantage de ne pas émettre de CO2 et surtout d'être inépuisables. Les plus connues sont l'énergie éolienne et l'énergie solaire. Deux ressources dont l'Algérie ne manque pas. En effet, concernant l'énergie solaire, l'Algérie bénéficie de quelque 3000 heures en moyenne d'ensoleillement par an, autant dire que la source est abondante. Pourtant, rares sont les installations solaires et seul le Centre de développement des énergies renouvelables semble l'utiliser. Un centre qui ne fait pas que profiter des panneaux photovoltaïques situés sur son toit, puisque, de compétence nationale, il est un musée de technologie et un théâtre de compétences ou se rebellent des solutions pour offrir à l'Algérie un bouquet d'énergies propres. Une des solutions, consiste à promouvoir l'installation généralisée de panneaux photovoltaïques dont les prix ne cessent de chuter. Grâce aux progrès scientifiques en la matière, les panneaux ne cessent d'être plus performants. L'Algérie, à moindre coup, pourrait faire l'acquisition de panneaux d'anciens générations mais qui répondraient aux besoins de l'heure. Le CDER ou le respect de l'environnement L'intérêt d'opter pour des énergies propres est double : d'abord leur exploitation préserve l'environnement algérien, mais, il constitue aussi une valeur sûre de rendement, puisque de nombreux pays occidentaux, dépourvus d'ensoleillement, sont prêts à nous en acheter. Le Centre de développement des énergies renouvelables est situé sur le point culminant d'Alger, à Bouzaréah, dans un espace verdoyant qu'il partage avec le CRAAG. Surplombant la mer d'est en ouest jusque sur l'extrême côte de Aïn Taya, le CDER n'a que la mer pour horizon et le ciel comme abri. Ses installations modernes trompent quant à l'origine du Centre, qui a vu le jour à l'époque coloniale. Pour preuve, l'immense héliodine ou four solaire qui date de 1954 et qui fut en son temps la réalisation la plus puissante au monde. Depuis, le temps est passé, mais le four n'a rien perdu de son aura et exerce encore une impression de grandeur isolée dans son hangar à l'abri de l'embrun marin. Le four a la capacité de faire monter la température à 3000 degrés Celsius, afin d'obtenir des vapeurs permettant de faire tourner des turbines. Quelques chauffe-eau solaires offrent leur face au ciel pour puiser cette énergie et chauffer l'eau à une température idéale comprise entre 45 et 60° C. Sans production d'oxyde de carbone ou d'autre forme de polluant, ce type de procédé pourrait être une des applications des plus répandues et des plus performantes en économie d'énergie dans les hôtels, les écoles ou les casernes. Le toit du CDER est occupé par une installation hybride comprenant un aérogénérateur couplé à des modules photovoltaïques offrant une indépendance appréciable en matière de source d'énergie. Le CDER vise à promouvoir ces énergies, mais principalement sur les sites dépourvus de réseau électrique ou trop éloignés d'eux. Afin de répondre à leur besoin en termes d'éclairage dans les habitations ou pour le balisage des routes, la signalisation les systèmes photovoltaïques « apportent la solution idéale pour de telles situations ». A l'heure où les énergies fossiles font montre de faiblesse et où la crise financière mondiale semble faire s'écrouler la plus grande des certitudes, l'Algérie ne peut ignorer le potentiel énergétique dont elle dispose et ne peut que s'obliger à s'y intéresser. Hormis les cellules de gendarmerie qui profitent d'une alimentation solaire, le reste du pays compose avec délestage et pollution. Loin de faire la guerre à Sonelgaz, le CDER tente d'ouvrir l'horizon algérien à un bouquet qui offrira indépendance et respect de l'environnement.