Dans une pétition adressée au directeur général du groupe Texmaco, un groupe de travailleurs de l'entreprise Alfaditex de Remila, concernés par le dispositif de départ en retraite anticipée, demandent le maintien de la bonification de un mois de salaire par tranche de 5 années d'activités. Des représentants de ces travailleurs expliquent que la situation économique de la société avait imposé une compression massive des salariés à travers les formules du départ volontaire ou la retraite anticipée. « Nous avons compris les difficultés de l'entreprise et accepté les décisions. Nous avons espéré bénéficier de l'indemnisation promise mais une fois les décisions de départs en retraite anticipée établies par la CNR, on nous a signifié que ce bonus n'est plus de mise. Une note du groupe prévoyant cette même bonification a été pourtant affichée par le passé. C'est sur cette base que les nombreux travailleurs ont opté pour cette formule de départ en retraite en se basant sur ses avantages » soulignent nos interlocuteurs qui déplorent le « revirement de l'administration ». Par ailleurs, la direction de l'entreprise explique, dans une réponse écrite à l'un des requérants, que « les dispositions réglementaires régissant le volet social notamment le départ volontaire et la retraite anticipée sont clairement stipulées dans la convention collective de l'entreprise portant mise en œuvre de la convention de branche textile et cuir du 1er avril 2004 et que la convention collective de l'entreprise précise bien que le seul avantage octroyé dans le cadre de la retraite anticipée demeure le bénéfice de trois catégories supplémentaires avec effet rétroactif sur cinq ans ». Cette réponse semble ne pas convaincre les concernés qui ont affiché leur détermination à aller jusqu'au bout de leurs revendications en usant de tous les moyens légaux.