Les travailleurs revendiquent l'alignement de la grille des salaires sur celle de l'entreprise TAJ de Jijel, l'augmentation de 20 % sur salaire, le paiement d'un préavis de six mois de salaires ainsi que le relèvement de cinq catégories. La dissolution de l'entreprise Mac Style Chéraga (ex-Sonipec) se fait dans la douleur pour plus de 300 travailleurs. Les négociations entre le partenaire social et les représentants du groupe « cuirs et textile » peinent à avancer. Considérant que la direction continue de « tourner autour du pot », les représentants des travailleurs ont rejeté toutes les propositions de la tutelle. Au menu de leurs revendications figurent notamment l'alignement de la grille des salaires sur celle de l'entreprise TAJ de Jijel, l'augmentation de 20% sur salaire, le paiement d'un préavis de six mois de salaire ainsi que l'élévation de 5 catégories (échelons). Ils demandent également une retraite anticipée (32 ans) avec rachat des années manquantes et cotisables sur 5 ans. De son côté, le directeur général de Leather Industry a proposé « une indemnisation de la grille, déjà appliquée dans le cadre du volet social 2007 avec une majoration de 20% au lieu de 10%, proposée précédemment, une base de calcul de deux mois de salaire soumis à cotisation par année travaillée dans la limite de 15 ans maximum ». Il a estimé que l'application de la grille des salaires proposée par le partenaire social pourrait être envisagée comme « ultime solution » si les moyens le permettent. Les représentants des travailleurs, qui se sont rendus à notre rédaction, disent que cela reste insuffisant. Les représentants des 340 travailleurs, n'ayant pas perçu leurs salaires depuis plus de 5 mois, aspirent à une sortie « honorable ». « Si la proposition du groupe cuirs et textile venait à être appliquée, les travailleurs n'y gagneraient pas grand-chose. Leur grille des salaires prévoit des augmentations d'à peine 300 ou 400 DA », nous explique-t-on. Ils sont d'autant plus déçus qu'ils s'estiment lésés dans les réunions de négociations. « Alors que nous avions rendez-vous le 22 janvier pour une réunion avec les représentants du groupe, la porte nous a été fermée au nez », regrettent-ils. L'entreprise Mac Style de Chéraga, ex-Sonipec, en difficulté financière depuis de nombreuses années, avait procédé à des vagues de licenciement (essentiellement des départs volontaires ou des retraites anticipées) de plus de 300 employés. Après plusieurs volets sociaux et compressions appliquées dans l'entreprise, un protocole d'accord a été signé afin d'éviter la dissolution de l'EPE. Le groupe Leather Industry a proposé à la SGP (IM) de maintenir cette EPE en activité avec la mise en œuvre d'un volet social de 192 agents pour mettre en adéquation les charges du personnel par rapport au niveau d'activité susceptible d'être obtenu par l'EPE. Les travailleurs avaient alors « une lueur d'espoir », pensant que la charge allait baisser et que l'activité de l'entreprise pouvait reprendre. A l'époque, disent les travailleurs, ils n'osaient pas réclamer une hausse des salaires, craignant qu'elles n'aient des « répercussions négatives » sur la manufacture.