Le problème accablant du transport se pose toujours pour les collégiens qui fréquentent le CEM Louna Mohamed de Tamdikt. Ils viennent des villages reculés de Tahechat, Ivouhamène, Aït Ouakli, dans la commune de M'kira, dans la daïra de Tizi Ghenif. Ces adolescents pour qui les années se suivent et se ressemblent, habitent à 5 et 7 km de leur collège. Pour remédier à leur calvaire, la municipalité leur a affecté deux camions de type K66 et Toyota en guise de bus de ramassage scolaire. Ces moyens de transport irréguliers qu'on a pensé révolus, devenus publics par la force des choses, ont fait leur apparition, il y a près de trois décennies, alors que la crise du transport était vécue avec acuité dans la quasi-totalité des localités enclavées de la wilaya de Tizi Ouzou. Ces élèves se rendent quotidiennement à leur établissement, à bord de ces deux camions dits aménagés, souvent dans des conditions lamentables. Ils sont fermés de tous les côtés et ne laissant que quelques petites fenêtres pour leur aération. Filles ou garçons, souvent au nombre de 40 à 50, dépassant largement la capacité de ces véhicules mis à leur disposition, ils s'entassent à l'intérieur. On ne le dira jamais assez, cette situation désastreuse perturbe leur scolarité. Il arrive même que ces deux camions manquent et les élèves n'ont d'autres choix que leurs jambes. « A la fin de la journée, avant même la sonnerie, ces enfants prennent leur élan afin d'aller vite dans l'espoir d'occuper une place moins encombrante dans ces camions », témoigne un enseignant. Nous avons remarqué d'autres marcher, qu'il pleuve ou qu'il fasse beau, matin et soir, à longueur d'année, pour rejoindre leurs écoles respectives.